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Confinement partiel : le gouvernement passe à la phase répressive

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi rappelle que l’article 260 du code pénal prévoit un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans pour toute personne qui par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse comme le coronavirus.

Au demeurant, tout en continuant la sensibilisation des populations, le gouvernement passera dès à présent à la phase coercitive, et ceci conformément aux directives du premier Ministre, chef du gouvernement, prises sur très hautes instructions de Paul Biya, président de la République », peut-on lire dans la déclaration du 24 mars 2020, au terme de la réunion du Comité interministériel chargé d’évaluer la mise en œuvre du plan gouvernemental de riposte contre la propagation de la pandémie du coronavirus au Cameroun.

Cette déclaration a été reprise par le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, en présence de son collègue du ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, lors communication gouvernementale sur la sensibilisation des populations au respect scrupuleux des mesures édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie mondiale de coronavirus (covid-19). La rencontre s’est tenue le mercredi 25 mars 2020, dans la salle de l’auditorium du ministère de la Communication à Yaoundé.

A cet effet, le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, convoque le code pénal. « Nous tenons à rappeler que l’article 260 du code pénal prévoit à cet effet « un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans » pour toute personne qui par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse », a rappelé l’Ex-ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, René Emmanuel Sadi. Pour joindre la parole à l’acte, le Mincom a indiqué que : « les instructions fermes ont été données aux Autorités administratives et municipales, ainsi qu’aux forces de maintien de l’ordre, pour opérer des contrôles systématiques visant à repérer tout contrevenant aux prescriptions gouvernementales », argue-il. . Les auteurs de ces actes auront donc à répondre de leurs écarts devant les juridictions compétentes, dans les conditions prévues par la loi.

L’indiscipline dans le confinement

De la même façon, le porte-parole du gouvernement a rappelé également que : « de nombreux débits de boissons continuent d’accueillir en leur sein des foules de consommateurs allant généralement jusqu’au cœur de la nuit voire au petit matin, au mépris de la prescription gouvernementale édictée en la matière, certains usant de dérobades pour tromper la vigilance des pouvoirs publics », dénonce-t-il.

En ce qui concerne le respect de la régulation des flux dans les marchés et autres lieux de commerce, le Mincom regrette le fait que, « l’indiscipline se multiplie, avec dans certaines situations, des actes d’agression perpétrés contre des autorités administratives ou des forces de sécurité en plein exercice de leurs prérogatives de contrôle du respect des prescriptions gouvernementales ».

D’un autre côté, « les surcharges de personnes dans les moyens de transport public se poursuivent allègrement, comme si de rien n’était, qu’il s’agisse de taxis, de moto-taxis ou de bus de transport ». Quant aux recommandations de l’Oms, « nombre de camerounais rechignent encore à se laver (es mains ou à les désinfecter sous de fallacieux prétextes de carence en eau ou de manque de solutions hydroalcoolique. Il en est de même des salutations avec poignées de mains, des accolades ou du non-respect de la distanciation sociale fixée à un mètre au minimum », a dénoncé le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi.

Mesures d’accompagnement ignorées Pratiquement rien faire, en dehors de la demande du gouvernement aux populations de respecter scrupuleusement les 13 recommandations du chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute. Aucune mesure d’accompagnement n’a été annoncée dans le communiqué du gouvernement du mercredi, 25 mars 2020. Ce soir-là, dès 18 heures, la force de coercition qui est la gendarme nationale a fait le tour de la ville de Yaoundé, pour s’assurer que les débits de boissons sont fermés à 18heures.

Elle est allée plus loin, en obligeant les vendeuses de poulets grillés ; poissons grillés ; porcs grillés et les restaurateurs de nuit, à libérer les emprises publiques, à la grande surprise de ces restaurateurs de nuit. Le gouvernement semble oublier que la majorité des camerounais, notamment ceux des villes vivent au jour le jour de petits métiers : sauveteurs, taximen, mototaxis, call-boxeurs, Bayam-Salam, maçons, etc. ’

Us ne peuvent pas se permettre d’arrêter leur activité pendant 3 jours successifs. La situation sociale du Cameroun oblige le camerounais normal à travailler tous les jours pour pouvoir manger. Il est impensable pour un camerounais normal de rester à la maison sans produire et espérer vivre.

C’est triste de te dire, mais, il faut noter même ceux qui sont salariés ne sont pas mieux lotis. Le gouvernement camerounais, ne peut pas prendre ce genre d’engagement sans débloquer un fonds pour soutenir les plus pauvres. Dans un pays où le tissu économique est encore embryonnaire prendre une-t-elle décision sans mesure d’accompagnement est suicidaire.

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