Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) s’est dit profondément préoccupé par les informations faisant état de plusieurs décès lors des manifestations qui ont éclaté à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun.
Dans un communiqué publié à Genève le 30 octobre 2025, le porte-parole Seif Magango a appelé les forces de sécurité à s’abstenir de recourir à la force létale, tout en invitant les manifestants à exprimer leurs revendications pacifiquement.
« Les autorités doivent pleinement respecter leurs obligations en vertu du droit international des droits de l’homme, et les dirigeants politiques ainsi que leurs partisans doivent s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine », a déclaré Seif Magango.
Le HCDH a également exhorté les autorités camerounaises à mener des enquêtes rapides, impartiales et efficaces sur tous les cas de violence électorale, y compris l’usage excessif ou disproportionné de la force, et à traduire les responsables en justice.
L’organisme onusien a enfin rappelé la nécessité de garantir les droits à un procès équitable et le respect de la procédure régulière pour toutes les personnes arrêtées en lien avec les manifestations.
Cette déclaration intervient dans un contexte de fortes tensions post-électorales au Cameroun, marqué par des manifestations réprimées et des appels croissants à la transparence et à la justice.
Avant le HCDH, c’est le Secrétaire général de l’ONU qui s’est inquiété des violences post-électorales au Cameroun. Antonio Guterres s’est dit lundi « profondément préoccupé » par la montée des violences au Cameroun à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre, dont les résultats officiels ont été proclamés dimanche par le Conseil constitutionnel.
Dans un communiqué publié à New York, le Secrétaire général « déplore les pertes en vies humaines et les blessés parmi les manifestants et les forces de sécurité » et adresse ses condoléances aux familles des victimes. Il a également condamné « l’usage excessif de la force » et a appelé à « une enquête approfondie et indépendante » pour faire la lumière sur les incidents signalés.
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