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Cameroun : « l’investissement du président Paul Biya dans le domaine de la paix est continu»

Pr. Manasse Aboya Endong, politologue, directeur exécutif du Groupe de Recherches sur le Parlementarisme et la Démocratie en Afrique.

Professeur, quel regard portez-vous sur les actions du président Paul Biya dans le domaine de la paix, notamment depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays ?

D’emblée, on peut indiquer que le répertoire d’actions du président Paul Biya dans le domaine de la paix depuis son accession à la magistrature suprême de l’État du Cameroun est riche et varié. En effet, le président Paul Biya n’a manifestement pas lésiné sur les moyens pour maintenir le Cameroun dans la paix et la stabilité, la recherche du consensus à travers le dialogue a souvent été préférée à la violence qui apparaît comme ultima ratio, c’est-à-dire le dernier recours dans cette volonté politique de pacification durable du Cameroun, les politiques de sortie de la crise dans les régions anglophones le témoignent à suffisance.

Et cela est loin d’apparaître comme une génération spontanée, puisqu’à l’observation, la paix est une valeur essentielle pour le président Paul Biya. Dans un contexte où la diversité culturelle peut très vite entretenir des dynamiques conflictuelles, il appréhende la paix comme une perspective qu’il mendie. Aussi, s’est-il présenté, urbi et orbi, comme un « mendiant de la paix » au plus fort de la crise dans les régions dites anglophones.

C’est l’expression la plus éloquente de la sacralisation de la paix dans le programme politique du président Paul Biya. Il ne saurait d’ailleurs en être autrement lorsqu’on prend en compte les affinités électives entre la paix et le développement. En sacralisant ainsi la paix, en faisant d’elle une valeur cardinale pour la promotion du développement, il s’agit pour le président Paul Biya de socialiser à la culture de la paix ; cette culture de la paix dont il contribue à l’enracinement à travers la recherche insatiable du compromis, comme l’illustre le cas de la crise dans les régions anglophones.

Il reste dans le même registre, en privilégiant les modes pacifiques de résolution des différends à l’instar du cas du conflit avec le Nigéria au sujet de la péninsule de Bakassi ; en promouvant le dialogue à l’exemple de son initiative du Grand Dialogue National en septembre 2019 et/ou de la tripartite en 1991 ; ou encore en optant pour « les politiques du pardon », comme l’illustrent à chaque occasion l’arrêt des poursuites, la grâce présidentielle, la remise des peines, etc. En clair, l’investissement du président Paul Biya dans le domaine de la paix est continu ; il ne connait pas de rupture.

Que répondez-vous à ceux qui pensent qu’il consacre plus d’énergie à la recherche de la paix qu’au développement économique par exemple ?

Il s’agit naturellement d’une critique stérile et sans objet. La recherche inlassable de la paix est l’expression d’une grande attention, d’un grand intérêt pour le développement économique. La paix rend possible le développement et l’absence de paix compromet tout projet de développement. Sous ce rapport, en s’investissant plus dans le domaine de la paix, en y consacrant plus d’énergie, le président Paul Biya pose les fondations d’un développement économique durable.

La culture de la paix est le préalable à tout projet de développement à long terme. Le président Paul Biya le sait mieux que quiconque ; lui qui précisément rappelait encore il y a quelques années, à la défaveur des émeutes de février 2008 : « on ne construit pas un pays en multipliant les ruines ». Cette pédagogie de la paix est en réalité une chance pour le développement économique, car sans cette stabilité, rien n’est possible ou durable en termes de perspectives de développement.

Dans le cadre de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, en quoi des initiatives comme le Plan d’assistance humanitaire d’urgence ou le CNDDR peuvent-elles contribuer à ramener la sérénité dans cette partie du pays?

A l’instar du Plan d’assistance humanitaire d’urgence, le Comité National de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (C.N.D.D.R) peut utilement contribuer à ramener la sérénité dans cette partie du pays. Cela, dans la mesure où parmi les causes à l’origine de cette crise sociopolitique, le désœuvrement des jeunes instrumentalisés pour cette entreprise du chaos occupe une place de choix, la mise en place du Plan d’assistance humanitaire et du CNDDR, est un continuum de la pédagogie de la paix qui permet de mieux apprécier les enjeux post factum des entreprises guerrières.

C’est ici que le propos présidentiel selon lequel « la paix est souvent appréciée à sa juste valeur lorsqu’elle n’est plus qu’un souvenir » se vérifie. Mais, dans ce cas comme dans d’autres, ce qui importe c’est la volonté de contribuer de manière décisive et significative au retour à la paix dans ces régions en offrant aux jeunes une alternative plus crédible et moins risquée que le recours à la violence.

Il s’agit à la fois d’une politique de resocialisation et de réinsertion sociale à court, moyen et long terme. C’est une offre de paix et de stabilité qui permet d’apprécier une fois encore le volontarisme et le dévouement dont fait preuve le président Paul Biya dans le domaine de l’enracinement de la culture de la paix au Cameroun.

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