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Cameroun : « l’équilibre régional porte un vice de fabrication »

Cabral Libii, député Pcrn.

« La position du Pcrn c’est qu’il faut remplacer l’équilibre régional par trois méthodes. L’équilibre communautaire, la politique des quotas et l’équilibre géographique. L’équilibre régional en pratique actuellement au Cameroun, porte un vice de fabrication. C’est-à-dire qu’est-ce qu’on entend par région ? La région déjà au Cameroun, est un fourre-tout. Parce que la région au Cameroun est une entité administrative hétéroclite.

Du coup, les composantes des régions au Cameroun, n’étant pas forcément affinitaires ni sociologiquement ni historiquement, ni anthropologique- ment, ce qui s’en suit ne peut être qu’Héraclite. Parce que quand on vous dit équilibre régional et on prend donc la région du Centre. Si dans un concours, et que toutes les personnes qui ont bénéficié de l’équilibre sont du département du Mfoundi et de la Lékié, on dira que la région du Centre est représentée.

Mais vous aurez les deux Mbam et le Nyong-Ekelle qui vous diront que mais en fait, votre affaire-là ne nous concernent pas. C’est pour ça que nous disons que le Cameroun doit être refixé sur ses communautés. On transformerait tous les départements du Cameroun en région et on agglomérerait les départements affinitaires. Ce qui nous conduirait vers un maximum de 30 régions.

Ces régions-là auraient donc une assise communautaire. Et en ce moment, l’équilibre des communautés aurait plus de sens. La deuxième chose, c’est le respect des Quotas. Il faut les fixer. Et là on va au-delà. Récemment il y a eu une affaire à la Sodecoton. Nous nous disons par exemple que dans toutes les entreprises publiques du Cameroun, il faut fixer un quota à celui qui en est le directeur que ce soit dans le public ou le privé.

Il faut qu’au Cameroun, si je suis Dg d’une entreprise publique ou privée, que je sois astreint à un quota de limitation des personnes que je peux recruter dans mon entreprise venant de ma communauté. Il faut obliger un quota d’intégration nationale à toutes les entreprises publiques et privées.

Il faut également un quota de recrutement des originaires des régions où l’entreprise est située. C’est ça qui va maintenir l’équilibre et sécuriser les entreprises. La troisième mesure, c’est l’équilibre géographique. Pour nous, c’est ce qu’il faut appliquer pour les concours. Il faut reconnaître que toutes les régions du

Cameroun, n’ont pas le même niveau de scolarisation. Et tant que cela persiste, on est obligé de continuer d’appliquer une politique d’équilibre pour que les uns ne soient pas complètement délaissés. Mais en ce moment, c’est la géographie qu’il faut prendre en compte parce qu’il faut tenir compte des zones géographiques enclavées. Donc on devrait avoir plusieurs catégories. Notamment les zones de grande métropole, les zones intermédiaires et les zones du point de vue éducatif, complètement sinistrées ».

Le Messager

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