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Beac – Cameroun : les lobbies maffieux placent leur homme de main

La curieuse succession du directeur national de cette prestigieuse institution, Eugène Nsom, par le nommé Nkoa Ayissi, s’opère dans l’opacité totale et au mépris absolu de la procédure habituelle. A la manœuvre, des individus, tapis en haut lieu, qui par leur forfaiture, violent le mécanisme, non sans faire du Cameroun une République bananière.

Que penser d’un pays où des détenteurs d’une parcelle du pouvoir s’arrogent illégalement tous les droits ? Une République bananière. C’est la triste image que des lobbies, tapis à la présidence de la République, ont réussi à donner du pays de Paul Biya, dans la zone Cemac (organisation supranationale composée du Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée Équatoriale, Rca, Congo).

« En effet, notre pays est considéré comme une République bananière suite à l’intrusion de certains hauts fonctionnaires pour placer leur homme-lige à l’agence du Cameroun de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Ils n’ont eu aucun égard pour leur pays dont l’image restera durablement abîmée par les répercussions de leur violation sauvage des textes, pourtant clairs », s’indigné un économiste.

Pourtant, Il y a quelques mois, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, avait, sans ambages, signifié au gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, le désaccord des autorités camerounaises suite à sa volonté d’envoyer à la retraite le désormais ex-directeur national de la Beac-Cameroun. Lequel, avait même, selon des sources dignes de foi, bénéficié d’une prorogation d’activité de 6 mois, car jouissant de la confiance et de la reconnaissance de l’État du Cameroun.

Abus de pouvoir. A noter que selon les textes en vigueur, la hiérarchie fonctionnelle de l’entité camerounaise de la Beac, c’est le Minfi, tandis que le ministère des Relations extérieures exerce la hiérarchie diplomatique des services centraux.

En dehors de ces deux autorités statutaires, tout acte pris par quelle administration que ce soit relève de l’imposture et de la boulimie de pouvoir. C’est le cas de l’étrange courrier qui serait, apprend on, venu de la présidence. Ledit courrier, répercutant « les très hautes instructions du président de la République », fait état de la nomination de Nkoa Ayissi au poste de directeur national de la Beac Cameroun.

Une nomination d’autant plus curieuse que, d’après nos enquêtes, le Minfi n’en a pas été informé au préalable, lui qui est, d’après les textes, l’interlocuteur privilégié de la Beac, en sa qualité d’autorité nationale monétaire. « Le Minfi ne peut en aucun cas être mis à l’écart. C’est lui qui doit même conduire le processus », indique notre source.

Laquelle cite les dernières nominations à la Beac – Tchad où la procédure a été respectée. « Le candidat retenu par Ndjamena avait été présentée par le ministre des Finances du Tchad et non pas un autre ministre », rappelle l’économiste.

En faisant grossièrement intrusion dans les attributions d’un autre – ministère, pour installer un affidé, certains collaborateurs du chef de l’État ont renvoyé, du Cameroun, l’image d’une République bananière où les réseaux de pouvoir prennent des libertés avec les textes et les usages. Quelle image !

Info Matin

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