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Arnaque : un fonctionnaire des Finances poursuivi pour escroquerie foncière

L’ingénieur informaticien en service au Centre national de développement de l’informatique au ministère des Finances à l’époque des faits, est devant la barre. Il lui est reproché d’avoir empoché des fonds contre une fausse promesse de vente d’un terrain. Il a rejeté en bloc les accusations .qui pèsent sur sa personne en présence de la’ plaignante.

« Je ne suis pas coupable des faits d’escroquerie foncière que m’impute e Nadège Kedi. je ne lui ai jamais vendu le terrain. Nous sommes tous victimes d’une escroquerie foncière». C’est Samuel Mberecke Seyi, ingénieur informaticien et fonctionnaire au Centre national de développement de i’informatique (Cenadi) au ministère des Finances(Minfi) à l’époque des faits qui fait ces déclarations devant la barre le 26 mai 2020. Il s’expliquait devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif sur une affaire d’escroquerie de la somme de 5,8 millions de francs qui remonte au 26 novembre 2014.

Il ressort des débats que Mme Kedi Colette Nadège, la plaignante qui a déjà donné sa version des faits lors des audiences antérieures, lui reproche de lui avoir fait de fausses promesses de vente d’un terrain d’une superficie de 400 m2 au quartier Efoulan à Yaoundé. Et depuis lors, elle déclare n’avoir jamais obtenu le terrain en question encore moins le remboursement total de ses fonds. Elle dit avoir décidé de porter plainte contre ce dernier pour un reliquat d’1,8 million de francs le 21 novembre 2018, deux ans après que l’ingénieur a arrêté de rembourser ses fonds.

Elle déclare également que le mis en cause avait l’intention de l’arnaquer étant donné qu’il a expressément refusé de porter son nom dans le certificat de vente. La plaignante ajoute que dans la procédure judiciaire engagée contre de M. Essomba Abega Cyrille pour escroquerie foncière, le fonctionnaire des Finances l’a ignoré comme partie prenante au procès.

Une version que Samuel Mberecke Seyi conteste en tout point de vue. Pour lui, il n’est pas question de parler dans cette affaire qui l’oppose à Colette Nadège Kedi de vente de terrain mais plutôt d’un achat d’une parcelle de terrain de 650 m2 auprès de M. Essomba Abega Cyrille. Il affirme qu’il était client au même titre que la dame qui connaissait le propriétaire de la parcelle convoitée. L’ingénieur explique qu’il était question qu’au terme de la transaction qu’il bénéficie de 250 m2 et la plus grande partie (400m2) revenait à la plaignante.

Le mis en cause raconte que Mme Kedi avait donné son accord pour qu’il soit leur représentant auprès de M. Essomba Abega pour l’achat du terrain litigieux. Lorsqu’elle lui remet la somme de 5,8 millons de francs et la photocopie de sa carte nationale d’identité dans son bureau, il dit lui avoir délivré un papillon qui représentait une décharge.

«J’ai reversé cet argent le même jour à Cyrille Essomba Abega qui ne l’a jamais contesté. Les problèmes commencent lorsqu’une riveraine nous informe au moment, de poser les bornes que ledit terrain était litigieux», a confié l’ingénieur. Des investigations ont révélé que cet espace appartenait à la Communauté urbaine de Yaoundé qui y détenait un titre foncier, a-t-il, poursuivi.

Pour sa défense, Samuel Mberecke Seyi a dit avoir porté plainte contre Cyrille Essomba Abega dans cette affaire et a eu gain de cause sur ce dernier. L’ingénieur indique ensuite qu’il a accepté de rembourser les fonds de Colette Nadège Kedi à cause du papillon qu’il lui avait signé lors de la remise desdits fonds, il souligne que sa bonne foi mal a été interprétée par la partie adverse.

Le mis en cause affirme avoir déjà versé à la concernée plus de 4,2 millions de francs mais qu’il a été surpris de recevoir une convocation de la compagnie de gendarmerie de Yaoundé 1er dans laquelle la plaignante lui réclamait la somme d’1,8 million de francs, A ce sujet, il explique que le processus de remboursement des fonds au centre du litige a été interrompu par la procédure judiciaire engagée contre sa personne devant le TPI.

Pour sa part, M. Betchem, le témoin de la défense a confirmé les déclarations de Samuel Mberecke Seyi en ajoutantqu’il a joué le rôle d’intermédiaire entre ce dernier et la plaignante. Il a indiqué que Colette Nadège Kedi avait accepté de s’associer « à l’ingénieur pour l’achat d’un terrain auprès de Cyrille Essomba Abega. Il était conclu que le nom de la dame apparaisse au moment de la confection du titre foncier. Mais lorsque le litige déclenche, les gendarmes ont obligé le mis en cause de rembourser la totalité des fonds qu’il avait perçus de la dame.

«Il remboursait régulièrement mais il ne pouvait plus poursuivre de le faire pendant qu’une procédure judiciaire était engagée à son encontre», a conclu M. Betchem. L’affaire revient le 23 juin 2020 pour les réquisitions et plaidoiries.

Source: Kalara

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