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Voici le rôle joué par Macron pour l’annulation du sommet de la Cedeao

Invité par Umaro Sissoco Embalò à participer à un sommet de la Cedeao à Dakar, Emmanuel Macron a été à l’origine d’une mésentente au sein de l’organisation ouest-africaine.

La 77e Assemblée générale des Nations unies le 23 septembre dernier a été l’occasion pour les dirigeants ouest-africains de lancer une étonnante invitation : le président français Emmanuel Macron aurait en effet été convié par le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedea) à participer à un sommet à Dakar, dans une semaine jour pour jour. Mais finalement, cette rencontre n’aura pas lieu. En grande partie à cause de désaccords quant à la présence du chef de l’État français.

Plusieurs présidents ouest-africains — sans que l’on sache pour le moment lesquels — se seraient en effet opposés à la décision d’Umaro Sissoco Embalò. Le Bissau-Guinéen espérait voir Macron à Dakar le 14 octobre, mais le sentiment anti-France semble avoir refroidi plusieurs dirigeants, d’autant que la Cedeao est elle aussi de plus en plus ballotée, les populations de plusieurs pays critiquant ce « syndicat de présidents ».

Sentiment antifrançais… et anti-Cedeao

Le sommet de la Cedeao devait notamment être l’occasion, pour les chefs d’État, d’évoquer la situation au Burkina Faso où, justement, plusieurs symboles français ont été pris d’assaut par des manifestants. « L’Ambassade, le consulat général et tous les services français restent fermés jusqu’à nouvel ordre, l’ensemble des équipes restant néanmoins pleinement mobilisées », assure la diplomatie française sur place.

Malgré les désaccords concernant l’invitation d’Emmanuel Macron, Embalò a pu compter sur les soutiens d’Alassane Ouattara, rentré précipitamment de France le 5 octobre pour préparer le sommet, et de Faure Essozimna Gnassingbé. Le président français espérait, après le putsch contre Paul-Henri Sandaogo Damiba au Burkina Faso, prévenir des dangers des populations « désinformées et soumises à la propagande pro-russe », selon les mots de Jeune Afrique.

Les chefs d’État de la Cedeao attendront donc finalement le mois de décembre pour se rencontrer. À Abuja, les membres de l’institution se réuniront aux côtés de personnalités extérieures, parmi lesquelles le cadre de la Banque mondiale, David Malpass. Quant à Emmanuel Macron, il n’a, pour le moment, pas été convié à ce sommet nigérian.

Le Journal de l’Afrique

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