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Visite de Macron au Cameroun : accord autour du dauphin de Paul Biya

L’audience au Palais de l’Unité du 26 juillet pourra également être marquée par la révélation de l’identité du continuateur de Paul Biya à Emmanuel Macron, a appris votre journal de bonnes sources.

Dans la foulée, Paul Biya et son hôte finaliseront, selon les mêmes sources, le projet de modification constitutionnelle en vue de la création d’un poste de vice- président, avec mandat, notamment, de terminer l’actuel septennat en cas de vacance.

La visite officielle du chef de l’Etat français au Cameroun, du 25 au 26 juillet, ne relève donc plus du secret d’État. Elle est actée, de même que les grandes lignes du programme de son séjour à Yaoundé. Au cœur de cet agenda, figure l’entretien avec son homologue Paul Biya.

Ce sera alors leur deuxième tête-à-tête, après celui de 45mn du 10 octobre 2019 au Salon Gratte-Ciel du Centre des congrès de Lyon, en marge des travaux de la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. MM. Biya et Macron discuteront d’un sujet ayant souvent constitué un gros point de friction entre Yaoundé et Paris: la succession à la tête de l’État du Cameroun. Un aspect des choses que Paul Biya n’a toujours pas accepté.

«Je crois que l’idée de préparer quelqu’un, c’est un peu des méthodes proches de la monarchie ou de l’oligarchie. Les Camerounais sont assez mûrs. Ils pourront le moment venu choisir. Je crois que dans une République qui fonctionne bien, le mot dauphin résonne mal», déclarait, en effet, Paul Biya dans une interview diffusée le 30 octobre 2007 sur France 24.

Cette fois, des indiscrétions, jusque dans les milieux diplomatiques français, affirment que la succession sera bel et bien au cœur des échanges. Surtout que la France – et pas seulement – entend bien mettre un terme aux incertitudes de l’après-Biya, en poste depuis le 6 novembre 1982 et qui court vers ses 90 printemps.

Après avoir longtemps boudé son homologue, Emmanuel Macron a compris qu’il ne pouvait pas plus longtemps être complice du suspense. Surtout que l’Hexagone, ancienne puissance coloniale d’une partie d’un pays qu’elle considérait – et considère encore – comme l’une des têtes de pont de son rayonnement en Afrique noire et qui s’était pendant des années mis en marge des affaires, entend revenir au centre du jeu.

À Yaoundé, donc, M. Biya compte finalement avouer à son interlocuteur son projet d’abandonner la logique consistant à ne point désigner un dauphin. En retour M. Macron entend encourager Paul Biya à travers l’exemple ivoirien où le père de la nation, Félix Houphouët Boigny, avait longtemps argué qu’il n’était pas dans les us et coutumes qu’un patriarche de désigner son successeur. Malheureusement, la suite, ce fut la zizanie et le chaos. Il se dit pour cela que le successeur de François Hollande, qui milite pour alternance sans casse, vient encourager Paul Biya à travers plusieurs exemples en Afrique.

Le cas de l’Afrique du Sud, où Nelson Mandela a bel et bien dévoilé son dauphin en la personne de Thabo Mbeki, sans que cela apparaisse pour autant comme un déficit de démocratie.

Divers rapports, qui circulent dans les hautes sphères de l’Etat français, laissent croire que non seulement les potentiels successeurs de Paul Biya en cas de vacance (maladie, décès ou autre empêchement), seraient, suivez notre regard, physiquement et mentalement usés, fatigués et vieillis, mais qu’en plus les dispositions constitutionnelles actuelles seraient difficiles à appliquer dans le cas d’une alternance «normale» à la magistrature suprême.

Globalement, en même temps qu’il aurait déjà reçu auprès du numéro un camerounais un quitus pour régler les détails successoraux, Emmanuel Macron compte aussi obtenir auprès de son homologue le retour au quinquennat. Des sujets autrefois tabous, mais que Paul Biya aurait enfin acceptés de discuter avec son hôte.

Pour terminer, des informateurs proches des couloirs de l’Élysée semblent affirmer que Paul Biya a déjà choisi son successeur. Le 26 juillet, l’identité du « très heureux élu” sera simplement dévoilée à Emmanuel Macron. Et le président français en sera le parrain.

Info Matin

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