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Vie chère : le ciment hors de prix à Kribi

En « pénurie » chez les quincaillers et autres détaillants, ce matériau indispensable pour le secteur de la construction est vendu à prix d’or dans le marché noir.

Vouloir se ravitailler en ciment dans la ville de Kribi et ses environs ces derniers jours, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Les grandes enseignes de la quincaillerie présentes dans la cité balnéaire sont à cours de ravitaillement, font-elles savoir.

Les magasins sont vides. Pas l’ombre d’un sac de ciment visible chez les petits détaillants. Les clients ne savent plus à quel saint se vouer. Face à cette pénurie, réelle ou sup- posée, les enchères sont montées. Les prix concertés arrêtés au terme d’une réunion entre la délégation départementale du commerce de l’Océan et les opérateurs économiques fixent le plafond à 5500 Fcfa pour le 42.5, et 4700Fcfa le sac de ciment 32.5.

Comme cause principale de cette situation, les vendeurs déplorent des délais de chargement de plus en plus longs à l’usine. Selon Ernest Tsafack, responsable de Sorepco à Kribi, « le ciment vient au compte-gouttes. » Il renchérit que « ce sont les clients qui escortent le ciment dès l’entrée de la ville. Et aussitôt arrivés, les stocks sont épuisés. » Cette version semble ne pas faire l’unanimité chez les consommateurs.

Marché noir

« J’ai acheté le sac de ciment à 6500 frs », témoigne Joseph A., qui a de la peine à poursuivre le chantier de construction de sa bâtisse dans un quartier de la ville. D’après lui, « les camions arrivent chargés de ciment mais prennent la direction des domiciles privés où la surenchère est appliquée. » Les vendeurs essaient-ils de profiter de la situation pour instaurer des prix hors de portée ? Le préfet de l’Océan, Nouhou Bello, a présidé une concentration mercredi dernier afin d’y voir plus clair.

« Nous allons veiller à ce que les prix concertés soient respectés lors de la vente du ciment au consommateur », a indiqué l’autorité administrative, d’une part. D’autre part, Nouhou Bello a prescrit que « tout le ciment qui va rentrer dans la ville de Kribi, fera désormais l’objet d’une vente contrôlée en présence des différentes administrations compétentes. »

« Celles-ci devront veiller à ce que la quantité qui doit être vendue aux consommateurs soit raisonnée, pour que cela ne puisse pas entretenir la spéculation sur le marché », a conclu le préfet. La ville de Kribi en pleine expansion a besoin de 1500 tonnes de ciment pour satisfaire sa demande journalière. Les autorités locales convoquent le sens de responsabilité des différents fournisseurs à l’effet de maintenir le marché approvisionné en quantité et en qualité.

Le Messager

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