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Clair-obscur sur le prix du ciment à Ebolowa

Cette situation perdure au point où on est passé de la rareté à une disponibilité qui cache pas mal l’augmentation du prix du ciment. Entre autorités administratives et opérateurs du secteur, c’est l’usager qui est pris en tenaille et en paie le lourd tribut.

La réunion tenue récemment au mois de février dernier par le préfet du département de la Mvila entre les opérateurs du secteur, et les responsables du ministère du commerce n’a pas fait avancer les choses, rétorquent les populations qui attendaient bien une issue positive. Il faut noter que le ciment Robust était vendu à 5100 Fcfa jusqu’à une date récente avant que les prix ne flambent.

La technique utilisée ici est que, les opérateurs ont créé la rareté, le besoin étant là, le ciment est entré dans le maquis puis se vendait déjà comme de la drogue c’est-à-dire en cachette pour ceux qui acceptaient payer le prix. La cause ici pour ces quincaillers est l’augmentation de leurs charges. Car pour eux, le coût du sac de ciment de Douala à Ebolowa leur revenait à 5500 Fcfa depuis le début de cette année. Or, le prix homologué par sac de ce ciment est de 5100 Fcfa, impossible donc de vendre à ce prix pour tourner à perte.

La ruse actuelle est que le ciment est disponible et visible dans les entrepôts des quincailleries. Il coûte 5100 Fcfa selon les agents de contrôle. Les quincaillers ont bien harmonisé leurs points de vue afin de ne tenir qu’un même langage, et pratiquer les mêmes prix pour mieux contrôler le secteur.

Pour l’utilisateur, le plus dur commence lorsqu’on désire acheter au prix homologué qu’on lui fait comprendre qu’il n’y a pas de ciment, pourtant il est devant un entrepôt. Maximilien Mbili s’est heurté à cette pratique malsaine, après avoir parcouru plusieurs quincailleries ce jour, il avait besoin de trois sacs de ciment seulement. Lorsque le gestionnaire analyse qu’il n’était pas prêt à payer plus de 5100 Fcfa, il lui a été dit que, « ce ciment a été acheté depuis sans être livré aux clients, chacun viendra récupérer son ciment à son moment avec sa facture estampillée non livré ».

Surenchère

Une raison valable mais non convaincante, n’ayant pas d’éléments justificatifs il ne peut que continuer sa marche. A la seconde quincaillerie, le même langage lui est tenu, sauf qu’il y’a toujours des fuites d’informations qui permettent de rétablir la vérité dans cette pratique de surenchère. Il lui a été proposé de faire un effort en déboursant 5700 Fcfa. N’ayant pas d’autres issues, il débourse ce moment pour faire avancer son chantier en arrêt depuis près d’un mois. A qui profite ce jeu au moment où les camerounais tirent le diable par la queue.

A la délégation départementale du commerce, on ne croit pas à une quelconque spéculation. En attendant que cette pratique spéculative soit démantelée, les quincaillers se sucent les doigts.

Le Messager

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