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Tourisme : mont Loua, un trésor naturel

Ce site touriste qui fait la fierté de la Lekié est un joyau qui pourrait générer des revenus au bénéfice des populations.

Véritable merveille de la nature qui fait la fierté d’Efok et des environs, le mont Loua est propice à la découverte et à la retraite. Long de 1800 mètres, il est situé à environ 39 km de Yaoundé et 3 km d’Efok. On le visite après avoir reçu une autorisation de la chefferie. La permission permet au chef de mettre un guide à la disposition du touriste. La moitié de l’ascension peut se faire à pieds, à moto ou encore en voiture. De l’entrée principale jusqu’aux pieds du mont, on traverse toute une plantation de cacao grâce à une piste tracée à l’aide d’une machette.

La montagne est divisée en deux parties: la première, on y retrouve la statuette de Marie, installé par l’ancien évêque d’Obala Mgr Jérôme Owono Mimboé. Plusieurs activités y sont menées parmi lesquelles des pèlerinages. De nombreux fidèles chrétiens viennent de tous les coins du monde pour se recueillir. Les autochtones confient d’ailleurs qu’il y’a eu plusieurs apparitions de la vierge Marie. Quant à certains fidèles, ils témoignent avoir trouvé la guérison en se rendant dans la grotte après un entretien avec la vierge.

Aussi l’ascension du mont se fait depuis plus d’une décennie. Les préparatifs de la 10e édition prévue pour août prochain n’ont pas encore été entamés. La raison évoquée par notre guide est que « pour la plupart du temps, c’est à la dernière minute que les choses se mettent en place ». Cette compétition est un rendez-vous de dépistage et soins médicaux pour les populations du coin qui souffrent de maux divers. Les élèves du collège Jean XXIII d’Efok, des écoles primaires de la localité et ses environs, s’y rendaient régulièrement jusqu’à la première partie pour la découverte.

La seconde partie quant à elle est très élevée. Raison pour laquelle lors des excursions scolaires, seuls les grands avaient l’autorisation d’y aller grâce à leur capacité d’endurance plus élevée que celle des tout-petits. Etant au sommet, une vue d’ensemble donne la possibilité de voir toute la ville d’Obala, et certaines de ses périphériques. On peut faire le tour du mont en une journée.

Secrets des ancêtres

Pour ce qui est du coté mystérieux, les autochtones expliquent que, pour y aller, « il fallait se faire accompagner de deux petits garçons jumeaux initiés au risque de ne plus pouvoir rentrer». Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, « on peut simplement se faire accompagner par un habitant du village qui maitrise bien le mont », indique un riverain. Malgré sa hauteur, les villageois font des travaux champêtres aux abords de la montagne.

« A l’époque, le mont était entouré par des gorilles, des animaux sauvages », renseigne Mbesse Molo autochtone du village. « Certains visiteurs venant de partout apportaient de la nourriture dont ils offraient une partie aux riverains, et l’autre aux esprits en échange des solutions à leurs prières. Aujourd’hui, nous sommes restés pauvres en ce qui concerne les histoires cachées du mont. Nos ancêtres sont partis avec son mystère, car selon eux nous n’étions pas aptes à la gérer », ajoute le riverain.

Le mont, contrairement aux autres est un assemblage de grosses pierres. Il possède des pans où coule de l’eau. Une eau très potable, apprend-on. Cette dernière coule généralement juste pour annoncer la saison sèche. Un peu plus loin on peut apercevoir une petite source d’eau fraiche et potable appelée « Etam Maria » en langue locale, c’est-à-dire le puits de Marie, car parait-il, elle y faisait des apparitions.Toujours sur ce même mont, la Garde présidentielle d’Obala baptise ses nouvelles recrues à travers une panoplie d’exercices. Une pratique récurrente de leur part sur ce site touristique.

La population d’Efok souhaite avoir une structure qui s’occupera de la gestion des différentes activités qui s’effectue sur le mont. « Des bureaux, des outils d’entretiens des frais de visite seraient nécessaires pour faire de cette activité le gagne-pain de plusieurs villageois qui jouent le rôle de guide. A l’époque les athlètes étaient récompensés par des régimes de plantains banane, du manioc, prunes… Malheureusement aujourd’hui c’est plus le cas. Les gens ont de moins en moins un intérêt vis-à-vis de cela. Pourtant une aire toute différente, une nouvelle atmosphère y circule », conclut l’autochtone servant de guide circonstanciel.

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