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Success story : un « motoman » à l’ENAM

Accompagné de ses anciens collègues, Souleymanou, 28 ans, s’est rendu hier au ministère de la Fonction publique pour signifier sa reconnaissance au chef de l’Etat.

Cris de joie, chants et coups de klaxons à répétition. Le parking du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) s’est transformé, hier à Yaoundé, en une vaste place des fêtes. Souleymanou, moto-taximan déclaré définitivement admis en cycle B, section administration générale à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) le 24 décembre dernier, s’est rendu au Minfopra pour signifier sa reconnaissance au chef de l’Etat. Il était accompagné de ses amis et désormais anciens collègues moto-taximen.

« C’est pour moi un sentiment de fierté inégalable de pouvoir accéder à cette prestigieuse école qui | forme les hauts cadres de l’administration camerounaise. Beaucoup n’y croyaient pas au départ car, les gens ont des préjugés sur cette institution. Je me suis mis au travail et aujourd’hui, la chance m’a souri », a déclaré, tout ému, le jeune ressortissant de l’Extrême-Nord.

Pendant une trentaine de minutes, le ministre, le directeur général de l’Enam, les responsables du Minfopra et les moto-taximen ont célébré le nouvel admis. Pancartes avec messages de remerciements à l’endroit du chef de l’Etat, chasubles vertes sur le dos, les membres du Syndicat national des professionnels conducteurs et réparateurs des motos du Cameroun ont eu du mal à cacher leur joie quant à l’admission définitive de l’un des leurs. Souleymanou, 28 ans, arrivé à Yaoundé en 2011 pour subvenir aux besoins d’une famille polygame, est aujourd’hui pour eux, une lueur d’espoir dans un environnement où l’accès à l’Enam relève d’un prestige.

« Je n’ai vu personne. Mon admission à la section administration générale de cette école n’est que le produit du travail », confie le jeune homme. Un cas d’école dont le ministre Joseph LE s’est dit fier. « C’est la première fois pour moi de rencontrer ce jeune homme et le directeur de l’Enam ne le démentira pas. Son succès prouve à suffisance que personne ne doit désespérer dans ce pays, encore moins les jeunes. La vraie magie c’est le travail. Qu’on soit benskineur, bayam sellam ou pousseur, si on travaille bien, notre étoile va briller, quel que soit l’endroit où l’on se trouve », a précisé le Minfopra.

Cette rencontre spontanée initiée par les moto-taximen a permis à Joseph LE d’éclairer l’opinion sur les critères d’admission dans les grandes écoles. « La politique de justice sociale implémentée par son excellence Paul Biya nous impose de tenir compte de la performance du candidat et du quota régional. L’on peut avoir une bonne note, mais ne pas être retenu. Il faut être parmi les meilleurs comme Souleymanou », a énoncé le ministre, sous les ovations de l’assistance.

Cameroon Tribune

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