Le Cameroun a récemment été condamné par la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris à verser 15,4 milliards de francs CFA à l’entreprise Magil, responsable de la construction du complexe sportif d’Olembe.
Cette décision a suscité l’incompréhension parmi de nombreux Camerounais, étant donné que le complexe n’a pas encore été entièrement livré malgré les fonds considérables investis. En réponse à cette situation, le pays a pris des mesures pour contester juridiquement la décision.
La décision de la Cour internationale d’arbitrage de Paris
La Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris a rendu une décision condamnant le Cameroun dans le litige l’opposant à Magil. Cette décision a surpris de nombreux observateurs, car le complexe sportif d’Olembe n’a pas encore été entièrement achevé malgré les importants investissements réalisés dans sa construction.
La réaction du Cameroun
Face à cette décision, le Secrétaire Général à la présidence a adressé une correspondance au MINSEP, agissant sur instruction du président de la République. Cette lettre informe le ministre Narcisse Mouelle Kombi de la mise en place d’un conseil juridique chargé de défendre les intérêts de l’État du Cameroun.
L’équipe constituée pour cette mission est composée de plusieurs experts en droit, dont le Dr Ismaël SELIM, co-arbitre, M. Jean-Claude AWANA, magistrat hors hiérarchie, Conseiller à la Cour suprême du Cameroun et arbitre à la CCI/Paris et à la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan, Maître BOBOHI EBONGO Sylvie, Avocat au barreau du Cameroun et de Paris, et Maître PENSY Emmanuel, avocat au barreau du Cameroun.
La démarche du Cameroun
L’équipe juridique constituée par le Cameroun aura pour mission de contester la décision en faveur de Magil et d’obtenir l’annulation de la sentence prononcée.
L’objectif est de rectifier une situation perçue comme injuste, où l’État du Cameroun se retrouve non seulement avec un complexe sportif incomplètement livré, mais doit également verser des sommes importantes à l’entreprise en charge de sa construction. Le coût total des travaux du complexe avait été initialement estimé à 163 milliards de francs CFA, mais il a finalement atteint 248 milliards de francs CFA.
Le Cameroun a réagi rapidement à la condamnation de la Cour internationale d’arbitrage de Paris en mettant en place une équipe juridique chargée de défendre les intérêts de l’État. Cette contre-attaque vise à contester la décision et à obtenir l’annulation de la sentence prononcée.
L’État du Cameroun cherche à rectifier une situation perçue comme injuste, où il doit non seulement payer une somme importante à Magil, mais se retrouve également avec un complexe sportif incomplètement livré. L’issue de cette affaire reste à suivre.