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Sondage: les Camerounais donnent leur avis sur le COVID

Menée entre le 27 et le 31 mars 2020, l’étude vise à dresser l’état de l’opinion sur la perception de la progression du coronavirus, l’évaluation de la riposte mise en place par le gouvernement et résumée en 13 mesures.

Le département études et recherches du Cabinet RS intelligence&lobbying a publié hier mercredi 1er avril, la toute première mesure de l’opinion camerounaise sur le nouveau coronavirus (Covid-19).

Menée entre le 27 et le 31 Mars 2020, en français et en anglais, sur un échantillon de 1000 camerounais résidant dans toutes les régions du pays ainsi que sur tous les continents-abritant sa diaspora, l’étude vise à dresser l’état de l’opinion sur (i) la perception de la progression du COVID-19 ; (ii) l’évaluation de la riposte mise en place par le Gouvernement et résumée en 13 mesures.

12783 réponses en français et 693 en anglais pour 724 questionnaires valides ont été analysés. 41% des répondants sont de sexe féminin ; 68% sont âgés entre 25 et 50 ans ; 40% occupent un emploi salarié dans le secteur privé ou l’administration publique. 34% sont auto-entrepreneurs ou professionnels libéraux et moins de 17% n’ont pas un emploi.

A 80% les répondants ont fait les études supérieures et seul 0,15% n’a jamais été scolarisé. Avec respectivement 45% et 34%, Douala et Yaoundé, les plus importants foyers de la pandémie dominent l’échantillon. Ces villes sont suivies par Bafoussam (3%), la région du Nord (4%) et les diasporas de France, d’Eur.ope et d’Amérique.

La dangerosité du Covid-19 est largement reconnue. 63% des répondants la jugent facile à contracter (45% très facile) ; 65% perçoivent le COVID-19 comme plus dangereux que le cancer, le paludisme et le VIH-Sida (les répondants d’expression anglaise sont d’ailleurs 92% à le penser).

Même le fait de ne pas être directement au contact de la pandemie ne réduit pas la perception de son caractère sévère. 83% des sondés ne connaissent personne qui est positif ou même qui est suspecté d’être contaminé au COVID-19. Et seulement 12,7% ont connaissance des personnes contaminées.

La sérénité l’emporte sur la panique. Si la grande majorité des répondants (65%) est convaincue que la progression du COVID-19 aura des répercussions sur leur propre santé, leur sécurité ainsi que la santé et la sécurité de leurs familles, ils sont seulement 20% à considérer que cet impact sera écrasant. Ce qui n’est pas le cas lorsqu’il s’agit d’adresser les s conséquences économiques de la mise en œuvre des mesures de lutte contre la pandémie.

La moitié des sondés juge l’impact économique similaire à celui des mesures adoptées dans le cadre de la réponse aux précédentes crises ; toutefois, ils sont 44% à estimer que cet impact sera largement au-dessus de la norme.

L’appel au i confinement des villes touchées (34,77%) tar lonne le choix pour un confinement total du pays (38%). Ces mesures non pharmaceutiques de lutte n’occultent pas pour autant la volonté exprimée par 30% des sondés pour la généralisation des tests.

Même si à plus de 75% les Camerounais estiment que le Gouvernement n’a pas les moyens de confiner toute la population à domicile et que les ménages ne peuvent pas couvrir un mois de dépenses de survie sans travailler.

La riposte du gouvernement ne rassure pas. 65% des sondés trouvent le comité de riposte mis en place par le Gouvernement très mal organisé et inefficient. Et quelques 40% estiment les messages diffusés insuffisamment voire pas du tout clairs.

Dans une grande majorité, les personnes sondées rejettent les idées reçues qui attribuent l’origine du COVID-19àla Chine (61%) ; à la diaspora (rejet’ à 54%) ou y voient juste une propagande des médias et de l’industrie pharmaceutique.

« Cette étude est un révélateur de l’ouverture du public Camerounais aux analyses d’opinion. Elle constate également le niveau de maturité des publics, dans le rapport à la pandémie : connaissances suffisantes et résilience face à ses conséquences.

Dans le même temps, elle surligne, l’absence ou l’opacité de la stratégie de riposte gouvernementale et adresse les aspects sur lesquels les pouvoirs publics camerounais évitent de se prononcer ; le confinement et les dépistages sauvages et massifs », analyse, Rodrigue T. SOFFO, qui a conduit l’étude.

Le rapport final et détaillé de l’étude est disponible à RS Studies & Surveys qui conduira des études similaires ou voisines dans les jours à venir pour donner à la participation citoyenne, une résonance particulière.

Source: Le Jour

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