Les habitants d’Édéa ont eu une petite frayeur le samedi 22 mars matin.
Vers 6h50, une secousse tellurique d’une magnitude de 3.0 a fait trembler la ville pendant quelques secondes, entre 3 et 4, selon les informations communiquées par le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.
Sur le moment, certains ont cru entendre le passage d’un train ou les vibrations de travaux de terrassement. Mais l’analyse des données enregistrées par la station sismologique locale, gérée par l’Institut de Recherches Géologiques et Minières (IRGM), a confirmé qu’il s’agissait bel et bien d’une activité sismique.
Ce petit tremblement de terre n’était d’ailleurs pas un événement isolé. Le 20 mars dernier, deux autres secousses, plus faibles (magnitude 1.6 et 1.7), avaient déjà été enregistrées dans la même zone.
Les spécialistes de l’IRGM expliquent que cette activité est liée à la position géographique d’Édéa, située au carrefour d’une faille importante, la faille de la Sanaga, et de la bordure nord d’une zone géologique ancienne, le Craton du Congo. Cette région est connue des chercheurs comme l’une des principales zones où des séismes peuvent se produire au Cameroun.
Face à ces événements, la Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dr. Madeleine Tchuinte, appelle les populations vivant dans ces zones à forte activité sismique à rester vigilantes. Elle les encourage également à signaler à l’IRGM ou aux autorités locales la moindre secousse qu’ils pourraient ressentir.
Si la secousse de ce samedi n’a pas causé de dégâts majeurs, elle rappelle que la terre sous nos pieds est parfois plus active qu’on ne le pense. Les autorités restent attentives à l’évolution de la situation.