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Présidentielle 2025 : Maurice Kamto dénonce l’ingérence des Nations Unies au Cameroun

Maurice Kamto, candidat déclaré à la présidentielle camerounaise d’octobre 2025, a vivement critiqué l’implication des Nations Unies dans le processus électoral du pays.

Dans une déclaration publiée ce 23 juin, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) accuse l’organisation onusienne de se rendre complice de la « forfaiture électorale » orchestrée, selon lui, par le régime en place.

DECLARATION SUR L’INGERENCE DES NATIONS UNIES DANS LE PROCESSUS ELECTORAL AU CAMEROUN

Le 09 mai 2025, les Nations Unies ont décidé, à leur manière, de s’immiscer dans le processus électoral au Cameroun. Cette entrée dans l’arène a pris la forme de la signature d’une convention de partenariat dans le cadre de laquelle les Nations Unies apporteraient à Elections Cameroun (ELECAM) une assistance technique au titre du « cycle électoral 2025-2027 ».

Les deux signataires onusiens étaient Monsieur Issa Sanogo, Coordonnateur Résident du système des Nations Unies au Cameroun et, à ce titre, mandataire du Secrétaire général et Monsieur Opia Mensah Kumah, Représentant Résident par intérim du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Cameroun. Pour sa part, ELECAM était représentée par Monsieur Enow Abrams Egbe, Président du Conseil électoral et Monsieur Erik Essousse, Directeur général des Elections.

En violation de leurs règles internes en matière de transparence, les responsables locaux concernés des Nations Unies ont omis de communiquer comme il se doit sur ladite convention. Cette attitude des Nations Unies, tout aussi regrettable que la démarche inconvenante d’ELECAM, ont fait l’objet d’une première déclaration du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) le 14 mai 2025 (« annexe 1 ») dénonçant et condamnant notamment l’opacité autour de la convention ainsi que la mise à l’écart des partis politiques dans le processus.

Le communiqué de presse d’ELECAM publié le 15 mai n’a pas, loin de là, apporté la clarté souhaitée relativement au contenu de la convention. Vague à dessein, ce communiqué est en plus mensonger quand il fait accroire que le projet dont il s’agit serait « le résultat des recommandations formulées par la Mission d’évaluation dépêchée au Cameroun par le Secrétaire Général des Nations Unies du 1er au 12 juillet 2024 ».

Dans la brève description du projet qu’elle contient, la convention mentionne plutôt que c’est ELECAM qui a sollicité, par une correspondance du 13 mai 2024, « une assistance technique des Nations Unies au cycle électoral 2025-2026 », laquelle demande a enclenché le déploiement au Cameroun d’une mission d’évaluation des besoins électoraux en juillet 2024.

Par le biais d’autres déclarations datées des 22, 24 et du 28 mai 2025 (« annexes 2, 3 et4 »), le MRC a réitéré le caractère pernicieux et dangereux pour la démocratie au Cameroun de l’opacité entretenue autour du contenu de la convention du fait de sa non-publication, dénoncé de nouveau l’exclusion des acteurs majeurs du processus électoral que sont les partis politiques de la phase d’élaboration du projet d’assistance et appelé à la responsabilité morale et politique des Nations Unies.

Dans la déclaration du 28 mai 2025 en particulier, le MRC, l’Alliance Politique pour le Changement (APC) et le Peuple du Changement « appellent l’ONU à prendre pleinement conscience du rôle négatif que veut lui faire jouer le régime camerounais sortant au cours de la prochaine élection présidentielle.. A moins (que l’ONU) n’ait décidé, contre les valeurs démocratiques et les intérêts du Peuple Camerounais, et surtout contre sa mission cardinale de prévention des conflits de soutenir jusqu’au bout et quoi qu’il arrive la dictature camerounais en place».

Les responsables locaux de l’ONU étant restés sourds à nos appels publics, nous les avons saisis par une correspondance du 02 juin 2025 (« annexe 5 ») dans laquelle nous formulions les deux demandes principales suivantes : premièrement, l’accès au texte ainsi qu’à tout document afférent à la convention entre ELECAM et les Nations Unies et, deuxièmement, la publication de ladite convention afin que le Peuple Camerounais en prenne connaissance.

Le 05 juin, le texte signé de la convention a été téléchargé sur le site internet du système des Nations Unies au Cameroun offrant ainsi la possibilité au public d’en prendre connaissance. Par une lettre datée du 09 juin (« annexe 6 »), M. Issa Sanogo, le Représentant Résident du système des Nations Unies nous a transmis le texte de la même convention ainsi qu’une copie d’un des documents y afférents intitulé « Recommendations of the Needs Assessment Mission to the Republic of Cameroon. Mission dates : 1-12 July 2024 ».

Le 11 juin 2025, nous avons de nouveau écrit à M. Issa Sanogo pour le prier de mettre à notre disposition tous les documents relatifs à ce projet, qu’ils aient été produits par les Nations Unies ou soient simplement en leur possession, documents auxquels la convention se réfère dans les termes suivants : « Le projet (du 09 mai) se fonde sur les expériences programmatiques passées et actuelles en matière de consolidation de la paix et de gouvernance – incluant notamment le Projet « Strengthening capacities in support of peaceful electoral processes and social cohesion in Cameroon », projet financé par le PBF-sous la modalité IRF de septembre 2018 à février 2020. »

De par son titre, ce dernier document de projet – mis à notre disposition le 13 juin – donne l’impression que les Nations Unies joueraient depuis nombre d’années un rôle majeur pour le « renforcement des capacités en faveur de processus électoraux pacifiques et de la cohésion sociale au Cameroun » depuis 2018 !

L’examen contextuel des documents disponibles orientent dans la direction opposée. L’analyse permet plutôt de conclure que les Nations Unies ont choisi d’accompagner la forfaiture électorale en cours au Cameroun. Cette posture des Nations Unies n’est pas récente. Elle dévoile plutôt son expression la plus nuisible qui soit pour le Peuple Camerounais à travers l’association lourde de conséquences des Nations Unies au régime en place et ses institutions d’appui dans le cadre de la convention du 09 mai 2025. Voici en quoi et pourquoi.

A travers la convention du 09 mai 2025, les Nations Unies entendent : s’impliquer dans un projet dont « l’objectif ultime est de contribuer à la création et au maintien d’un environnement de confiance et de sérénité entre les principaux acteurs électoraux, de renforcer la capacité du personnel et des agents de terrain d’ELECAM dans la préparation et la gestion des élections, ainsi que de promouvoir la participation citoyenne inclusive et l’éducation civique durant ce processus électoral ».

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Plus spécifiquement, les Nations Unies s’engagent à « favoriser la concertation multi-acteurs en faveur de l’apaisement du processus électoral, notamment à travers des plateformes consultatives… » et à « promouvoir l’inclusion, la participation citoyenne et l’éducation civique de tous les acteurs au processus électoral, notamment les femmes, les jeunes, … »

Ce sur quoi les Nations Unies ferment volontairement les yeux en mai 2025, c’est le contexte socio-politique dans lequel le projet est conçu et est censé se réaliser. Ce contexte est marqué par le refus obstiné du pouvoir en place et d’ELECAM d’apporter la moindre solution aux sérieux problèmes posés par le processus électoral en cours, soulevés par le MRC, d’autres partis politiques et plusieurs organisations et personnalités de la société civile. Il s’agit notamment :

– du refus de la réforme consensuelle du Code Electoral dont le partenaire de choix des Nations Unies, ELECAM, a lui-même reconnu la nécessité à la suite de l’élection présidentielle de 2018. En effet, depuis 2013, après la première mise en œuvre du Code Electoral actuel lors des élections couplées législatives et municipales de cette année-là, le Directeur général d’ELECAM d’alors avait déclaré que ce Code allait être révisé.

A la suite de l’élection présidentielle de 2018, aussi bien ELECAM que l’Union Africaine – qui fut la seule organisation internationale à faire un rapport sur cette élection – soulignèrent la nécessité d’une révision du Code Electoral. En 2023, un groupe de 7 partis de l’opposition (dont 4 sont représentés à l’Assemblée nationale et 5 dans les Conseils municipaux) ont créé une plateforme ouverte à tous les autres partis politiques, à la société civile et à tout citoyen camerounais, ont travaillé sur des propositions d’une réforme consensuelle du Code Electoral.

Le résultat de leurs travaux a été remis aux autorités camerounaises, aux organismes du système des Nations Unies représentés au Cameroun, notamment à la Coordination dudit système ainsi qu’aux missions diplomatiques des Etats, à l’Union Africaine et à l’Union Européenne. Malgré cette convergence sur la nécessité de la révision du Code Electoral et les efforts des partis politiques et de la société civile pour y contribuer, rien n’a été fait par le gouvernement camerounais à ce jour.

– du fait que des millions de camerounais, y compris ceux de la diaspora, sont illégalement et arbitrairement empêchés de s’inscrire sur les listes électorales ;

– du refus par ELECAM de respecter le Code Electoral en vigueur dont il viole allègrement et obstinément les dispositions ;

– du refus arrogant de la coalition ELECAM, Conseil Electoral, Conseil Constitutionnel, juridictions judiciaires de rendre publique « la liste électorale nationale » conformément à l’article 80 de la loi électorale ;

– du déni de justice de toutes les juridictions nationales saisies pour faire respecter le Code Electoral, y compris le Conseil Constitutionnel ;

– de la suppression du fichier électoral, par ELECAM avec la complicité de sociétés privées européennes, de nombreux Camerounais régulièrement inscrits sur les listes électorales sans motif connu ; suppression impactant notamment les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables que les Nations Unies listent parmi les bénéficiaires du projet, victimes qu’ils sont des obstacles structurels qui les empêchent de participer au vote.

– du non-respect du calendrier électoral à travers le report des élections législatives et municipales de février 2025 à mars 2026, sur la base de raisons fallacieuses et en violation flagrante de l’article 15 alinéa 4 de la Constitution, pour empêcher le MRC d’avoir directement des élus, dans le vain espoir qu’il ne pourrait pas présenter son candidat à l’élection présidentielle.

De fait, tout projet qui fait fi des données factuelles présentées ci-dessus mais prétend malgré tout « contribuer à la création et au maintien d’un environnement de confiance entre les principaux acteurs électoraux » est un projet inconséquent et hors-sol. Les Nations Unies ne peuvent plaider l’ignorance. Elles sont pleinement informées de cette situation qui dure, le MRC s’étant toujours fait le devoir de porter à leur connaissance les actes de répression et autres entraves à la démocratie.

C’est donc en toute conscience que les Nations Unies rentrent en scène, financent et promeuvent la forfaiture ; prétendent contribuer à la création et au maintien d’un environnement de confiance et de sérénité entre les principaux acteurs électoraux tout en avalisant la mise à l’écart, dès la phase de conception, des acteurs majeurs du processus électoral que sont les partis politiques.

Dans le maniement de l’art de l’incantation, on peut, en effet, promouvoir l’inclusion en se faisant les avocats de l’appropriation nationale des programmes des Nations Unies en matière électorale tout en avalisant la mise à l’écart, dès la phase même de conception de tels projets, des acteurs majeurs que sont les partis politiques ? Si cette mise à l’écart des partis politiques dans le cadre du projet du 09 mai 2025 est suspecte, elle ne devrait pas surprendre, s’agissant d’un projet initié à la demande d’ELECAM.

En effet, dans le cadre du projet de « renforcement des capacités des acteurs et appui aux processus électoraux pacifiques et à la cohésion sociale au Cameroun », conçu en 2018 par trois agences de l’ONU au Cameroun , certes avec la collaboration mais pas à la demande du régime sortant, les Nations Unies semblaient encore fidèles aux valeurs de neutralité, de légitimité et d’intégrité dont elles se vantent.

A cette époque-là, la mission onusienne d’évaluation des besoins électoraux déployée au Cameroun en juillet 2017 recommandait que « l’ONU fournisse un soutien électoral sur (i) l’établissement d’une plateforme de dialogue et d’échange d’informations entre l’ELECAM et tous les partis politiques … et (v) la promotion globale d’une réforme électorale participative. »

Comment comprendre l’aveuglement des mêmes Nations Unies dans le cadre du projet du 09 mai 2025 quand on observe que le projet conçu en 2018 était encore en cours d’exécution jusqu’à la fin du mois d’avril 2020 censé qu’il était d’établir aussi « un environnement pacifique propice avant, pendant et après le processus électoral » (nos italiques). Passe que les Nations Unies au Cameroun se congratulent du succès, selon eux, de leur projet pendant l’élection présidentielle de 2018.

Qu’en est-il de la phase post-élection présidentielle de 2018 qui, de fait, s’est muée en phase pré-électorale pour les élections législatives de 2020 et l’élection présidentielle de 2025 ? Cette période constitue pourtant l’une des plus sombres de l’histoire du Cameroun depuis laquelle prévaut un environnement de répression policière et autres atteintes graves aux libertés publiques, notamment à travers l’interdiction ou la perturbation systématiques des réunions et manifestations des partis politiques de l’opposition.

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S’y ajoutent de multiples violations des droits de l’homme, notamment : des assassinats non élucidés, parmi lesquels des prélats et des journalistes ; la répression administrative et la vengeance judiciaire aveugle du régime contre des responsables et militants des partis politiques de l’opposition ; la torture multiforme des militants de l’opposition : torture à l’arme blanche avec séquelles irréversibles, électrocution des parties génitales, tirs à bout portant sur des militants à mains nues ; le décès de prisonniers politiques arbitrairement détenus ; le refus par le régime de se conformer à l’Avis du Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire rendu le 4 novembre 2022 ; etc.

De tout cela, les Nations Unies ne tiennent non seulement pas compte dans le cadre du projet du 09 juin 2025, mais viennent de manière inopportune à la rescousse d’ELECAM, le fossoyeur des espoirs d’alternance démocratique par le biais des élections du Peuple Camerounais.

A la veille d’une élection cruciale à l’occasion de la préparation de laquelle ELECAM excelle dans l’ingénierie de l’obstruction à la participation citoyenne aux élections, les Nations Unies financent des activités qui, dans le contexte local actuel, constituent au mieux de la diversion et au pire de la complicité de crimes contre le Peuple Camerounais.

Les obstacles structurels à la participation des jeunes, des femmes et d’autres personnes vulnérables à des élections libres et transparentes sont ainsi passés sous silence avec la complicité bienveillante, ostentatoire et assumée des Nations Unies. On comprend ainsi mieux qu’ELECAM ait pu vanter, dans son communiqué de presse du 15 mai 2025, « l’engagement constant du système des Nations Unies à mettre son expertise avérée au service » (nos italiques) du Cameroun car celles-ci ferment les yeux sur les manquements d’ELECAM.

Quelle est cette expertise des Nations Unies en matière électorale qui ne se préoccupe pas de l’effectivité de l’inscription des citoyens sur les listes électorales mais affectent des centaines de millions de la fortune publique internationale à des activités à l’impact contextuel discutable quoique destinées à favoriser le vote des jeunes et des femmes ?

Quelles sont ces Nations Unies qui regardent ailleurs quand les objectifs des projets qu’elle a déjà financé ne sont pas atteints ? Pourquoi réintroduire en 2025 sans les garde-fous appropriés des objectifs déjà contenus dans le projet de 2018 mais dont ELECAM se moque manifestement, tels que l’établissement d’une plateforme de dialogue entre ELECAM et tous les partis politiques ?

Les Nations Unies se moquent-elles donc, dans le cadre de projets de suivi, des recommandations et des leçons apprises des projets initiaux ? Autrement, que fait l’ONU par rapport à la « réforme électorale participative » recommandée au terme du projet d’assistance électorale 2018-2020?

Il aurait pourtant été possible aux Nations Unies, dans le cadre du volet appui au renforcement de la capacité institutionnelle d’ELECAM du projet, qui vise « la formation des personnels et des officiels d’ELECAM pour une meilleure mise à niveau en vue de la préparation, de l’organisation et de la gestion des élections », d’apprendre à ELECAM, par exemple, comment amplifier les inscriptions sur les liste électorales ou comment publier la liste électorale nationale, etc.

Sous d’autres cieux, on a pu observer la diversité des activités de soutien des Nations Unies aux processus électoraux, incluant : l’appui à la planification préliminaire des opérations électorales et à l’élaboration des calendriers et chronogrammes électoraux ; l’appui aux réformes du cadre légal des élections et à la réforme du cadre institutionnel ; l’appui au déploiement et l’affichage des listes électorales dans les centres d’inscription; l’appui au déploiement des agents électoraux et des magistrats dans le cadre des réclamations et contentieux liés à aux listes électorales ; etc.

Que les Nations Unies ne l’aient pas fait relève d’un choix délibéré qui confirme leur connivence assumée avec ELECAM et le régime sortant. Pour mémoire, et la convention du 09 mai l’affirme ostensiblement, le projet « d’assistance technique … au cycle électoral 2025-2026 » est le fruit des « orientations stratégiques du Coordonnateur résident de l’ONU au Cameroun (Monsieur Issa Sanogo) », de son « leadership politique sous l’orientation stratégique » du Représentant spécial du Secrétaire général en Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).

Pourtant, dans leurs rapports successifs au fil des années, les différents titulaires de ce dernier poste n’ont eu cesse de prétendre réclamer des « élections inclusives », encourager « le renforcement de la confiance envers le processus électoral », « promouvoir l’organisation des élections conformément aux délais constitutionnels et (la mise en œuvre), dans le cadre d’un dialogue ouvert à toutes et à tous, des réformes électorales consensuelles favorisant des élections pacifiques, inclusives et crédibles qui préservent la paix et contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable. »

Le Cameroun n’a pas besoin « d’assistance technique en matière électorale » sous forme de financement de l’industrie du bavardage et de l’incantation, en tout cas pas à quelques semaines d’une échéance électorale cruciale et sans la participation substantielle des acteurs majeurs du processus électoral que sont les partis politiques à la détermination des thématiques qui décrédibilisent Elections Cameroon.

Les partis politiques et le Peuple Camerounais doivent être des parties prenantes à part entière du processus et non des parties prises auxquels on vend des slogans creux sous le drapeau des Nations Unies.

Nous n’oublions pas l’ingérence des Nations Unies et sa contribution regrettable à l’amplification de l’une des pires crises post-électorales du 21ème siècle. Aussi appelons-nous le Peuple Camerounais à demeurer alerte et vigilant.

Yaoundé, le 23 juin 2025.
Maurice KAMTO
Candidat à l’élection présidentielle de 2025

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