Pr Pascal Messanga Nyamding est arrivé dans la ville de Garoua et prié par les services de sécurité de retourner à Yaoundé par le même vol qu’il avait amené quelques minutes plus tôt.
Au micro de nos confrères de Vox Africa, le Pr Pascal Messanga Nyamding met en garde contre une arrestation de Issa Tchiroma Bakary.
Journaliste : Professeur, il y a des menaces d’arrestation sur le ministre Issa Tchiroma Bakary, qu’est-ce que vous en pensez ?
Pr Messanga Nyamding : Non, je crois que l’État a la puissance armée et militaire. Tel que je lis politologiquement les choses, ça risque d’aboutir au suicide de M. Issa Tchiroma. Alors j’ai bien peur que, si une escalade est donnée, je connais très bien le ministre Issa Tchiroma que j’ai connu à travers le chef de l’État, lorsqu’il entre au gouvernement, simple, et il est d’obédience musulmane, je ne vois pas M. Issa Tchiroma se faire arrêter. D’ailleurs, il a été en prison pendant 7 ans, en avril 1984, il en a souffert dans sa chair.
Tel que les choses sont en train de se passer, je voudrais que le gouvernement, que je soutiens bien entendu, du point de vue de l’idéologie, portée par le président de la République du Renouveau, prenne conscience que le pire peut arriver. Et j’ai peur de ce pire, j’ai peur de l’irréparable. D’ailleurs, c’est pourquoi nous sommes venus.
Parce que dans les échanges avec beaucoup de ressortissants du Grand Nord, et même ceux qui sont proches du gouvernement, non de l’État, et pour certains qui sont même militants du LEPC, j’ai fort l’impression que M. Issa Tchiroma, d’ailleurs il l’a dit, il préférerait mourir plutôt que de se rendre. Il faut surtout prendre conscience de cela, et éviter cela, parce que ce serait l’irréparable, et aucun État ne pourra vivre en autarcie. Mon souhait étant que le président Paul Billard soit en effet l’homme qui a apporté la démocratie et la prospérité.
Et c’est ça aussi le souci des biyaïstes. Il faut éviter un chaos, 43 ans après, face à un président de la République qui a toujours été très apaisé. Voilà, j’ai bien peur qu’on arrive à l’irréparable.
Et je voudrais, et d’ailleurs je le dis, pour que ceux qui ont le pouvoir de décider, et qui occupent des fonctions de pouvoir et de décision, et qui accompagnent le chef de l’État, prennent rapidement conscience qu’il ne faudrait surtout pas arriver là.
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