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Olembé : comment la task force a roulé Biya dans la farine

Les membres de cette nébuleuse ont fait croire au chef de l’État que le complexe était pratiquement achevé. Il n’en est rien. Visiblement sous pression, ces bonimenteurs ont, le g février, repris des descentes sur le site. Quand le «jour-dit» devient un serpent de mer.

Cela est loin d’être banal. Dans son adresse à la jeunesse, le 10 février, le président de la République n’a pas parlé une seule fois du complexe sportif Olembé. Paul Biya s’est simplement borné à dire, sur le sujet de la Can 2021 que le Cameroun a abrité du 9 janvier au 6 février, que «cette compétition sportive s’est déroulée de manière satisfaisante dans plusieurs villes de notre pays, et restera certainement dans les mémoires, comme l’une des mieux réussies de l’histoire du football africain».

Pour beaucoup d’analyses, le chantre de la rigueur et de la moralisation aurait découvert, sur le tard, l’ampleur du caractère mensonger des rapports à lui fait sur l’état des infrastructures, devant abriter la grande fête du football africain.

« Dans leur compte-rendu, le patron de la task force a présenté le complexe sportif d’OIembé comme quasiment achevé. Peut-être pensait-il qué le président ne se rendrait pas sur les lieux pour présider la cérémonie d’ouverture de la compétition ou la finale. À l’observation, y en a qui ont enterré Biya vivant. La réaction présidentielle sera à la hauteur de la félonie », annonce une source bien informée.

La task force, bon à savoir, est une nébuleuse créée pour régenter les chantiers de la Can, et a été placée sous l’autorité du ministre d’État, ministre secrétaire général de la présidence (Sg/Pr) Ferdinand Ngoh Ngoh.

Bon à savoir également, le complexe sportif d’OIembé devait comprendre : un stade couvert de 60 000 places, deux stades d’entraînement, un lac artificiel, un gymnase, une piscine olympique, des terrains de tennis, de basket-ball, de volleyball, un hôtel 5 étoiles de 70 chambres, des espaces commerciaux.

À part le stade, du reste inachevé, aucune de ces autres composantes ne sont sorties de terres. Conséquence de cette concussion doublée de haute trahison, le Cameroun a été la risée du monde entier, lui qui avait annoncé un complexe sportif ultra moderne n’a présenté qu’un stade à la sono défectueuse, la pelouse quelconque, les accès étroites, les voies de contournements inexistants pour la plupart.

Cette incurie est à l’origine du sang versé des pauvres camerounais. Paul Biya leur a rendu, de nouveau, hommage dans son discours à ces jeunes compatriotes, à la faveur de la 56ème édition de la fête de la jeunesse.

« Cet événement sportif de grande envergure a été, hélas, marqué par la mort de huit de nos compatriotes, victimes d’une bousculade à l’entrée Sud du stade d’OIembé. Je tiens ici, une fois de plus, à saluer la mémoire de ces disparus. De même, je souhaite un prompt rétablissement aux personnes blessées, au profit desquelles j’ai instruit une prise en charge intégrale. L’enquête que j’ai prescrite et les mesures qui s’en sont suivies, ont permis la réouverture du stade d’OIembé et une meilleure fluidité de la circulation vers ce stade», a-t-il déclaré. L’opinion attend les résultats de ladite enquête.

Macabre cinéma. Au moment où les Camerounais pleurent leurs morts et veulent savoir comment l’on est passé, sans explication, du complexe au stade, le patron de la task force s’est invité, le 9 février, sur le site d’OIembé. Ferdinand Ngoh Ngoh était accompagné d’une nuée de cameramen, qui filmaient ses faits et gestes. Un spectacle indécent qui a révolté les familles des victimes en particulier et le peuple en général, heurtés par le « one man show » du patron de la task force.- « On dirait un meurtrier revenant sur les lieux du crime », a regretté Ahmad Bello, entraîneur de football jeune.

En matière de parade et d’enfumage, le Sg/Pr n’a pas fait dans la dentelle. Ce dernier a dit s’être rendu sur le site d’OIembé «dans le but d’évaluer l’état d’avancement des autres composantes à réaliser, d’identifier les voies de contournement et d’étudier la faisabilité d’un village olympique ».

Du réchauffé, en quelque sorte. « Ce n’est pas la première fois que l’opinion a droit à ce type de déclaration sans lendemain. La preuve, on nous a promis le complexe, mais la Can s’est jouée dans un simple stade. Où est l’hôtel 5 étoiles ? Où est la piscine olympique ? Où sont les terrains de tennis, de basket-ball, de volleyball ? Où est le lac artificiel ? Qu’on arrête de nous prendre pour des idiots », martèle Paul Ngansop, professeur de mathématiques.

En rappel, c’est en 2016 que le chantier est lancé, et devait être livré’ en 2019.Deux ans après, Paul Biya a organisé sa Can sans le complexe censé porter son nom. Une haute trahison, de la part de ceux qui disent le servir ou agir selon seS «hautes instructions», d’autant plus que tous les moyens ont été mis pour la réalisation de cette méga infrastructure. Près de 200 milliards dépensés sans résultat satisfaisants.

Info Matin

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