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Minac : l’enfumage de Bidoung Mkpatt

Face à la presse, le ministre des Arts et de la culture, a récemment décliné les mesures plus spécifiques à son département pour éradiquer le Coronavirus. Visibilité?

« Ayant pris la mesure de l’impact négatif de cette cruelle pandémie sur le secteur de la culture, nous avons tenu à impliquer les 24 pôles artistiques et culturels organisés par discipline à la campagne de sensibilisation contre le Covid-19 », s’est ouvert le Minac. Revenant sur les activités menées concrètement autour de ce pôle, Bidoung Mkpatt s’est étendu sur quatre axes de réalisations.

En premier lieu, il a indiqué que les artistes ont créé des chansons et des sketchs de sensibilisation sur l’existence de la pandémie. En second lieu, la médecine alternative et la pharmacopée africaine a fait des propositions pour contribuer à la lutte contre le virus mortel.

A ce niveau, on peut se poser des questions au regard de ce qui se passe à Madagascar ou en Rdc relativement au rôle déterminant de la pharmacopée dans ces deux pays dans la production nationale de médicaments contre le Covid-19. Par la suite, le Minac envisage un ensemble d’activités relatives à la mise à la disposition du public, d’ouvrages et de publication de toute nature devant permettre aux citoyens d’endurer avec moins de peine leur confinement.

Enfin, le patron de la culture a sollicité la mode et le design, dans la fabrication des masques locaux, en respectant les normes édictées par le ministère des mines, de l’industrie et du développement technologique. Toutes ces mesures prises, à l’expérience du terrain, tardent à s’enraciner et à produire des fruits escomptés.

L’assistance financière en question.

Dans son adresse, si le Minac est bien au fait de la difficulté que traversent les artistes et les hommes de culture, il en va autrement de la démarche pour les assister.

Pourtant, Bidoung Mkpatt est conscient qu’il faut assister les artistes en ces temps de vaches maigres dus à la pandémie de Coronavirus sur les plans national et international. Ainsi au Cameroun, il compte soutenir la culture de l’ouvrage animé tout comme il compte développer l’écosystème culturel.

Il n’ecbappe pas de se demander comment est-ce qu’il va procéder. En second lieu, il compte mener une étude pour réaliser l’impact de la crise sanitaire sur la culture. Là aussi, on se demande en quoi cela aidera l’artiste empêtré dans les difficultés du confinement.

Si au plan national, l’assistance attendue multiforme du Minac est invisible, il n’en va pas autrement au plan international. Il prévoit ici de mettre de mettre en place un mécanisme visant à mieux protéger les droits sociaux des artistes et professionnels de la culture.

Le mot pour enfumer les artistes est lâché : « mécanisme ». Comment ce mécanisme va-t-il se mettre en marche? Qui va veiller sur son fonctionnement sur la place mondiale? Est-ce une mesure tout juste fonctionnelle pendant la pandémie ou va-t-elle au-delà ?

Comme on le voit, le Minac ne propose rien de concret et recommande de toute évidence les artistes et les bommes de culture de tourner les regards vers le don spécial du président de la République et les différentes mesures que le gouvernement va implémenter. C’est à coup sûr pour cela que Bidoung Mkpatt a exprimé avec tant d’emphase la déférente gratitude des artistes et hommes de culture à Paul Biya pour ses dons.

Source: Le Messager

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