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Mesure de distanciation: dans les marchés ça bouscule toujours

A Mokolo et au marché central à Yaoundé, le respect de la distanciation dans le cadre de la lutte contre le Covid 19 n’est qu’une vue de l’esprit.

Le nombre croissant de personnes infectées au Covid 19 ou de morts déjà enregistrés n’a toujours pas dissuadé des camerounais à l’idée que ce virus est une réalité. Hier, 24 mars 2020 au marché central de Yaoundé, un vendeur dé téléphone se fendait d’une interrogation étonnante. « Ma chérie ce corona-là existe ?».

Il questionnait ainsi, sourire au coin des lèvres, une dame arborant son cache-nez bien serré. Dans ce couloir commercial, des boutiques grouillent de monde. Il n’est toujours pas facile de se frayer un chemin. Les mesures prises par le gouvernement pour vaincre le coronavirus notamment celle sur le respect de la distanciation n’est qu’une vue de l’esprit.

Ici, chacun y va de sa compréhension et de ses émotions. La distance d’un mètre telle que exigée ‘est bottée çn touche : « Le business n’a pas besoin de distance. Nos boutiques sont si proches. Allons-nous raser les boutiques pour les reconstruire à nouveau.

Ici, la solidarité est un principe et le contact est inévitable ». Aux abords de la route, des jeunes sont assis côte à côte comme autrefois. Ils hèlent à haute voix des clients avec une phrase qui renseigne au mieux sur leur service : « Pochette. Madame protégez votre téléphone avec des pochettes de qualité ».

Bien qu’au parfum du virus qui fait des ravages, ces jeunes disent chercher leur pain quotidien tout en respectant certaines mesures d’hygiène. Au marché Mokolo, rien n’a véritablement changé. Ce grand espace marchand de la capitale politique fait toujours courir. Du monde à perte de vue.

« C’est facile de dire de faire ceci ou cela. Se laver les mains est essentiel. Ailleurs, on parle de confinement avec des mesures d’accompagnement. Si on nous interdit de sortir, qui viendra payer le loyer et içs factures », s’interroge David Eru, un vendeur à la sauvette.

Au regard de l’image que renvoie les marchés de Yaoundé en cette période de crise sanitaire mondiale, Franck Onana, invite l’Etat à prendre des mesures fortes : « On ferme les bars à 18H et on laisse les marchés pourtant ils reçoivent du monde chaque jour. J’étais à Mokokô il y a deux jours. Je vous assure que c’est grave.

Lors du déballage il y a plus de 50 personnes. Des couloirs qui voient défiler plus de 100 personnes etc: Ce serait une grosse perte de fermer les marchés en ce moment. Toutefois, je préconise que la sensibilisation puisse monter d’un cran dans ces espaces ».

Source: Le Jour

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