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Marches du 22 septembre 2020 : 5 militants du MRC condamnés pour insurrection libérés

Cinq militants du parti de l’opposant camerounais Maurice Kamto, condamnés en 2020 notamment pour « insurrection », ont été libérés de prison, ont déclaré jeudi à l’AFP un responsable de cette formation politique et leur avocat.

Ces militants avaient été arrêtés le 22 septembre 2020 alors que leur parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et plusieurs autres projetaient des « marches pacifiques » contre le régime du président Paul Biya, 89 ans, au pouvoir sans partage depuis 39 ans.

La police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants notamment à Douala, la capitale économique, dans le sud du pays. Plus de 500 manifestants avaient été arrêtés dans plusieurs villes du pays.

Les cinq militants « ont été libérés mardi soir » à Douala après avoir passé « 18 mois en prison pour insurrection, manifestations illégales et attroupement », a déclaré à l’AFP maître Gabriel Kontchou, avocat du MRC.

« Ils étaient arrivés au bout de leurs peines », a affirmé Joseph-Emmanuel Ateba, chargé de communication au MRC.

En décembre, 47 militants du MRC, dont son porte-parole et son trésorier, également arrêtés en septembre 2020, avaient été condamnés à des peines allant de un à sept ans de prison ferme notamment pour « rébellion ».

M. Kamto, rival malheureux du chef de l’État réélu en 2018 dans un scrutin contesté par l’opposition, se présente comme « le président élu » et a été emprisonné sans procès neuf mois durant en 2019 avant d’être relâché à l’issue d’intenses pressions internationales.

Les autorités ont assuré à plusieurs reprises que les personnes arrêtées le 22 septembre 2020 sont poursuivies notamment pour « tentative d’insurrection » ou de « révolution ». Certaines ont déjà été condamnées pour ces chefs d’accusation.

Deux mois après leur interpellation, Amnesty International accusait le régime de M. Biya de poursuivre une « implacable répression des opposants » caractérisée par des « arrestations et détentions arbitraires ».

AFP

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