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Cameroun Actuel

Lutte contre le Coronavirus : l’équation de la résilience comportementale

Par Serge Aime BIKOI*

L’implémentation des treize mesures du gouvernement camerounais relatives à la lutte contre le Coronavirus appelle à l’adoption de nouveaux schèmes de comportements et de nouvelles pratiques sociales auxquels chaque individu doit se conformer au quotidien. Il s’agit de l’équation de la re-socialisation à de nouveaux modes de vie.

Tous les agents de socialisation primaire et secondaire sont interpellés dans ce vaste champ de redéfinition des manières d’agir, de penser, de sentir et de faire. Principales structures de socialisation de base, les familles sont concernées au premier chef tant les garants de l’éducation que sont les chefs de ménages doivent veiller à ce que leur progéniture respecte, de manière scrupuleuse, les régies, normes et mesures d’hygiène appropriées afin de ne pas être infectées par la pandémie du Coronavirus.

Bien évidemment, il est, d’ores et déjà, question de se conformer à la 3ème mesure liée à la fermeture des établissements primaire, secondaire et supérieur. Sans conteste, les enfants sont contraints aux congés scolaires précoces avec ce que cela comporte comme cortège de répercussions pécuniaires en termes de dépenses pour subvenir à leurs besoins vitaux.

C’est la même exigence que doivent assumer les enseignants, seigneurs de la craie soumis, contre toute attente, à un chômage irrégulier spontané consécutif à cette contingence. En dehors des parents, enseignants et enfants concernés par l’équation de la re-socialisation à l’acquisition de nouveaux ways of life, il y a des conducteurs de taxis, de moto taxis et des bus interpellés eux aussi.

Ces transporteurs urbains et inter urbains sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de veiller à ce que l’interdiction des surcharges soit de mise et accentuée quand on sait que la contiguïté et la promiscuité entre passagers sont périlleuses au cas où l’un des clients est contaminé. Ceci appelle, d’ores et déjà, au port du masque par plus d’un dans la vie courante. Question d’éviter de contracter le virus.

Parmi les acteurs sociaux interpellés dans cette dynamique de mutation comportementale, il y a aussi les opérateurs économiques détenteurs de débits de boissons, de cabarets et de boîtes de nuit astreints à la fermeture de leurs sites de plaisir et de loisir dès 18h. Forcément, ces entrepreneurs économiques ne feront plus de bonnes recettes en nocturne pendant une période jusqu’ici indéterminée. Occasion opportune, pour ces derniers, d’apprendre à surmonter cette conjoncture qui va être jonchée de difficultés et de marasme dès ce soir et et durant plusieurs semaines.

Des consommateurs, eux aussi, sont soumis à cette nouvelle manière de vivre, eux qui sont toujours englués dans les snack-bars jusque tard dans la nuit. Désormais, les couche-tard sont appelés à rejoindre leur enseigne domestique en début de soirée au risque d’être happés par des forces de sécurité autour des îlots d’ambiance, de la jouissance et de la réjouissance populaires.

Naturellement, ces agents du maintien de l’ordre veilleront au grain. Les églises, lieu de la socialisation à la vie religieuse, ne sont pas en reste. Aires de massification des fidèles aux heures de messe et de culte, il est urgent, pour chacun(e),de faire preuve de vigilance, de méfiance et de prudence, en observant une distance d’un mètre face à son voisin pour sacrifier au rituel de la matérialisation de la paix du Christ.

Les espaces médiatiques, instances de mobilité et de mutabilité des invités sociopolitique et culturel, méritent, dans le même sillage, de sensibiliser les personnels à l’aune des causeries éducatives. Histoire de conscientiser les uns et les autres sur les risques et périls que représente le Coronavirus. Toutes les catégories sociales sont chargées de veiller à la résolution de l’équation à plusieurs inconnues liée à la résilience comportementale ou, du moins, à la nécessité de la transformation des modes de comportements. C’est un impératif catégorique!

‘Journaliste et Sociologue du développement

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