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Loi des finances 2022 : l’État veut réduire le déficit budgétaire de de 0,8 %

Le gouvernement entend maîtriser son niveau d’endettement à 45% du PIB à moyen terme entre 2021 et 2023.

Palais des Congrès de Yaoundé, 12 janvier 2022. Le Directeur général du Budget, Cyrill Edou Alo’o préside, l’atelier de sensibilisation et de vulgarisation sur les innovations de la Loi des Finances et de la circulaire d’exécution du Budget pour le compte de l’exercice 2022.

Concertation qui intervient à l’occasion de la cérémonie solennelle de lancement du budget de l’État pour l’exercice 2022 dans les services centraux. Il s’agit pour les acteurs qui interviennent dans la gestion et l’exécution du Budget de l’État, de comprendre et se familiariser aux innovations de la Loi des Finances de l’État pour l’exercice 2022, ainsi que la circulaire d’exécution du Budget.

L’on a eu droit à des exposés sur les innovations de la circulaire d’exécution du Budget, les innovations fiscales, les innovations comptables, les innovations en matière de contractualisation en passant par un exposé sur l’exécution du Budget d’investissement public.

Il en ressort de ces travaux que le déficit budgétaire sera réduit de 0,8 %, portant le PIB de 2,8 % en 2021 à 2 % en 2022. Le niveau d’endettement sera maitrisé à 45% du PIB à moyen terme entre 2021 et 2023, c’est-à-dire en dessous du seuil de 70% du PIB fixé par la Cemac.

Selon le gouvernement, en 2022, les axes de la consolidation budgétaire demeurent la poursuite de l’optimisation de la mobilisation des recettes internes pétrolières, la rationalisation des dépenses publiques et les prévisions budgétaires. Les mesures fiscales nouvellement proposées quant à elles, s’imposent dans le cadre de la consolidation budgétaire et de la modernisation des finances publiques.

Signalons que le loi de Finances pour l’exercice 2022, vise à renforcer l’efficacité du système fiscal. Pour se faire, la charge fiscale a été allégée et le Taux Réduit de la Taxe Spéciale sur le Revenu de 5% est ramené à 3%. Quant-aux nouvelles mesures douanières, elles visent la poursuite de la mise en oeuvre de la politique d’import-substitution, l’amélioration du climat social et de l’environnement des affaires ainsi que le soutien à la dynamique de décentralisation.

Rappelons que cette rencontre de Yaoundé avec les services centraux des différentes administrations se tient une semaine après le lancement officiel du Budget de l’État pour l’exercice 2022 le 5 janvier 2022 à Garoua par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.

Innovations Élaboré dans un contexte difficile, le budget 2022 entend entre autres : poursuivre la mise en oeuvre de la SND30, ainsi que la politique d’import substitution ; implémenter le plan de relance économique post Covid-19 ; lutter contre les menaces sécuritaires ; poursuivre la reconstruction des régions sinistrées ; etc.

Pour atteindre ces objectifs et bien d’autres, apprend-on, plusieurs innovations ont été intégrées dans la loi des finances promulguée le 16 décembre 2021 par le président de la République, Paul Biya. Lesquelles innovations sont contenues dans la circulaire portant instructions relatives à l’exécution des lois des Finances, du suivi et du contrôle de l’exécution du budget de l’État et des autres entités publiques signée, le 30 décembre 2021 par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Pour ce qui est de la direction générale du Budget, l’on relève environ une dizaine d’innovations.

La première concerne l’optimisation du recouvrement des recettes de service. Il sera question ici de la création de la régie de recette ou encore le rattachement de chaque régie de recette à un poste comptable pour éviter les risques de déperdition.

Pour ce qui est de la seconde innovation, elle met un accent sur l’assainissement continue du fichier solde de l’État avec par exemple l’obligation désormais de transmettre les informations sur les collaborateurs décédés. La rationalisation des dépenses liées aux bourses et stages constituant la troisième innovation de cette circulaire.

Au quatrième point, la Dgb tel que prévu dans cette circulaire sera plus regardante sur les subventions de l’État. La gestion de la dette publique flottante et la constitution du bilan d’ouverture de l’État avec la mise en place de la comptabilité patrimoniale constituante les cinquième et sixième innovation.

L’arrimage à la nomenclature budgétaire de 2019, la dématérialisation des procédures d’engagement des dépenses désormais générée dans le diqsositif PROBMIS, la révision à la baisse du taux de blocage de précaution et l’élaboration des plans d’engagement au plus tard en fin janvier 2022, « bouclant la boucle ».

Le Messager

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