fbpx

Cameroun Actuel

Loi de finances 2022 : ce que les innovations douanières vont changer

Entre la relance économique et la poursuite de la promotion de l’importsubstitution doublée de l’optimisation des recettes douanières et le soutien à la dynamique de décentralisation territoriale et certaines filières d’exportation et l’amélioration du climat social et de l’environnement des affaires, l’année en cours s’annonce pleine de promesses à la Dgd.

C’est dans un document rendu public par la Direction générale des Douanes (Dgd) que sont contenues les belles perspectives pour l’année 2022 dans le secteur des Douanes. Une espèce de propos liminaire qui retrace les grandes lignes de cette institution pour l’année en cours.

Conscient du contexte sanitaire marqué et grippé par la pandémie à Covid-19, trois blocs de mesures structurent les innovations douanières de la loi de finances 2022 et sont relatives aux mesures de relance économique et de poursuite de la promotion de l’import substitution, au soutien des secteurs prioritaires de l’agriculture, de l’élevage, de la santé humaine et animale ainsi qu’à la transformation locale poussée du bois.

La Dgd estime qu’il est urgent d’ « infléchir le recours aux importations et renforcer l’offre as ri cole et sanitaire nationale ainsi que l’autosuffisance alimentaire et en produits de grande consommation ; limiter les vulnérabilités nationales et /imiter la sorbe massive de devises », lit-on sur le document.

Pour ce qui est du secteur de l’agriculture, il est question de l’exonération totale des droits et taxes de douane, des semences agricoles améliorées pour ne citer que ceux-là. Idem pour le secteur de l’élevage où en dehors de l’exonération, des vaccins et médicaments pour l’usage vétérinaire sont prévus.

La santé humaine rafle la mise puisqu’elle s’articule autour de l’exonération totale des droits et taxes de douane pour une période de 24 mois, pour les appareils, équipements et matériels médicaux destinés au relèvement du plateau technique des formations sanitaires publiques et privées.

Promouvoir le made in Cameroun

Le relèvement de l’imposition de certains produits au droit d’accises à l’importation contenu dans l’article 6 de la Loi de Finances ambitionne de « réduire et décourager les importations de produits dont le Cameroun jouit d’une réelle dotation de facteurs de production ».

C’est à dire les viandes et abats comestibles d’animaux des espèces bovine, caprine, ovine et de volailles ; le beurre de cacao y compris lorsqu’il est utilisé comme intrant. Mais aussi le miel naturel ; les pommes de terre ; les fruits comestibles ; le thé ; le café et ses sous-produits ; les poivres et piments ; le gingembre. Mieux, le taux du droit d’accises institué par la Loi de Finances 2019 passe de 0,5% à 1 % de la valeur imposable des marchandises importées, soit des ressources estimatives portées de 13 à 26 milliards/an.

Quid des mesures d’optimisation des recettes douanières et de soutien à la dynamique de décentralisation territoriale et certaines filières d’exportation ? Le document apporte d’amples éclairages sur la taxation à l’exportation avec pour point d’orgue, de promouvoir le « made in Cameroon » et l’exportation de certains champions nationaux à l’instar du poivre de Penja et du miel d’Oku.

Selon les prévisions de la Dgd, il s’agit ici de « renforcer la transformation locale des bois en grumes et limiter leur exportation ».Ces mesures visant la transparence et le renforcement de la prévisibilité des procédures douanières autour du cautionnement des opérations en douane et des activités liées auxdites opérations.

Lutte contre la contrebande

En somme, de gros chantiers pour Fongod Edwin Nuvaga, le Directeur général des Douanes dont les fruits de son dur labeur sont perceptibles six ans après sa nomination à ce poste par le Chef de l’Etat.

Entre la modernisation du système d’information douanière et l’extension dans certaines régions de l’Application Sydonia ++, la consolidation de la démarche partenariale qui a produit d’excellents résultats, la signature de nouveaux contrats d’opérateurs agréés, le renforcement du dispositif de gestion du risque afin d’améliorer l’efficacité des contrôles douaniers en passant par la lutte contre la contrebande, la contrefaçon et les trafics illicites, l’homme n’a-t-il pas permis aux Douanes camerounaises d’être plus performantes et arrimées aux standards internationaux?

Le Messager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi