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Liste de la dot : une liste d’abus

Le caractère excessif de la dot, considérée auparavant comme une symbolique, constitue aujourd’hui un frein au mariage. La loi camerounaise se hâte de mettre un terme à cette forme d’escroquerie.

Parti d’un simple fait symbolique des coutumes africaines, la dot est devenue un moyen d’enrichissement pour certaines familles au point de devenir interminable. De la coutume Beti (Bulu, Eton, Ewondo) à la tradition Sawa (Bassa, Bakoko, Douala), le prix de la dot au Cameroun est presque similaire.

« Il y a de cela 30 ans, je me suis marié à ma charmante épouse. Quand je partais demander sa main, j’étais pratiquement à plus de 500 mille francs de dépenses. La dot à elle seule m’est revenue à plus de 5 millions de francs CFA. Une somme que j’avais réuni avec le soutien de ma famille », confie Elvis Manguele.

Compte tenu de la conjoncture économique actuelle qui semble ne pas être favorable pour certains jeunes, le mariage devient de plus en plus difficile au Cameroun. Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (Ins), 56% de la population vit en concubinage, faute de moyens. Car, certains camerounais éprouvent des difficultés à officialiser leur union. Dans de nombreuses familles africaines, la dot prouve la capacité d’un homme à prendre en charge une famille.

Cette méthode est parfois critiquée par les détracteurs qui estiment que l’homme « achète » sa femme. Un reproche que l’on attribue à ce système de fragiliser le futur ménage qui participe à soustraire le patrimoine plutôt que de l’aider à se construire. Face à cette situation, la loi camerounaise portant code pénal, tient à limiter ces excès avec les peines privatives de liberté et des amendes pécuniaires comme le relèvent les dispositions de l’article 357.

Pour bon nombre de jeunes, le caractère excessif de la dot est aujourd’hui un frein au mariage. La loi camerounaise se dote à mettre des garde-fous pour pallier cette forme d’escroquerie au sein des familles. Pour le législateur, peut être punie, toute personne qui reçoit une dot sans avoir remboursé à tout prétendant évincé.

Et aussi est, « puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à cinq (5) ans et d’une amende de 5 mille à 500 mille francs, celui qui exige une dot excessive et fait obstacle au mariage d’une fille mineure de 20 à 21 ans ou d’une femme veuve ou divorcée. La même loi s’applique à toute personne qui reçoit toute partie de la dot sans avoir remboursé au prétendant évincé. Tout comme l’héritier qui reçoit les avantages matériels prévus aux alinéas précédents », indique le code pénal camerounais.

L’Anecdote

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