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Lions Indomptables : limogeage des coaches, à qui profite le crime ?

D’importantes sommes d’argents perdues dans le dédommagement des entraîneurs de l’équipe fanion limogés arbitrairement pousse au questionnement de cet agissement devenu légion au sein de l’équipe fanion du Cameroun.

L’Etat du Cameroun à travers le ministère des Finances a payé à Hugo Brooss l’ex entraîneur de l’équipe fanion de football champion de la Can 2017 au Gabon près de 103 millions de francs CFA représentant les arriérés de salaire de l’ex coach des Lions Indomptables.

Selon une note du ministère des Finances, c’est exactement 102,8 millions de FCFA que le technicien belge a reçu et non 914 millions de francs comme celui-ci espérait. Les fonds débloqués apprend on représentent les arriérés de salaire assortis des pénalités au profit de l’ancien entraîneur des Lions Indomptables.

À son entraîneur adjoint Sven VandenbroecK, qu’il a emmené, le Cameroun a versé 30,3 millions de francs CFA. « Désormais, le Cameroun ne me doit rien à ces deux entraîneurs. La créance a été payée à la mi-juin. Depuis lors, l’affaire est close », se réjoui un employé de la Fécafoot dans les colonnes du site d’information 45fois2.

Deux ans après l’avoir viré de son poste d’entraîneur de l’équipe nationale fanion, l’Etat du Cameroun a pris la résolution de payer les arriérés de salaire d’Hugo Broos. Ce feuilleton qui tire à sa fin n’a pas été facile. Puisqu’il a fallu l’intervention de la Fifa pour que Hugo Brooss rentre dans son droit.

En effet, le tacticien belge avait alors saisi la Fifa du dossier pour le paiement des dommages et intérêts. Hugo Broos réclamait le paiement de la somme de 974 millions de francs, majorée des intérêts de 5 % l’an à compter du 21 décembre 2017. En plus du paiement de 13 millions de FCFA de frais de défense et l’ensemble des frais de procédure. Mais jugement rendu par la Fifa avait débouté Hugo Broos de l’ensemble de ses demandes.

Le technicien beige avait par la suite saisi la commission de recours de la même instance faîtière du football mondial. Et il a eu gain de cause.

Sommé de payer l’entraineur champion d’Afrique 2017 dans les jours qui suivent, au risque de se voir suspendre de toutes les compétitions internationales, le gouvernement camerounais s’est empressé de payer ses factures. Ces factures qui vident à nouveau les caisses de l’Etat déjà assez vides pour entretenir les clubs de football, les sportifs et relancer le réel professionnalisme au pays.

Comme si cela n’a pas servi de leçon à l’instance faîtière du football au Cameroun, le Pays est nouveau devant le Tribunal arbitral de sport (Tas) avec Anthony Conceiçao limogé après la Coupe d’Afrique des nations 2022 pour résultat insuffisant et non atteinte des objectifs fixés. Le portugais n’avait pas remporté la coupe d’Afrique des nations qu’organisait le Cameroun. Le pays a fini troisième avec une médaille de bronze. Un résultat qui n’avait pas plus au président de la Fécafoot Samuel Eto’o.

Quelques jours après la compétition, celui-ci avait été vire alors que son contrat venait à peine d’être renouvelé par le Ministère des Sports et de l’éducation physique le Pr Narcisse Mouelle Kombi. Traduit devant le Tass le Cameroun va payer plus d’un milliard de francs à son ancien coach. Un montant regroupe à la fois les pénalités de rupture abusive de contrat et de deux ans de salaire.

Avec plus d’un milliard et deux cent millions à débourser pour un fait qu’on pouvait éviter le Cameroun vient à nouveau de briller par son manque d’anticipation. Le Tas qui a rendu son verdict déjà, a donné ,45 jours au pays de Samuel Eto’o de payer ladite somme. Un montant qui pouvait permettre d’améliorer la condition professionnelle du championnat qui peine à se professionnaliser.

Récidives

Et c’est une habitude pour le Cameroun de dépenser énormément d’argent pour payer les indemnités de licenciement des sélectionneurs des Lions Indomptables. On se souvient que l’allemand Volker Finke avait été dédommagé à des centaines de millions de Francs Cfa, après son départ du pays des Lions Indomptables.

Garent Seedorf et son ex adjoint Patrick Kluivert, eux, réclament près de 5 milliards de francs cfa au Cameroun, après que le ministre des sports et de l’éducation physique avait donné l’injonction à Seidou Mbombo Njoya, le président de la FECAFOOT, de le débarquer. En 2012, l’entraineur français

Denis Lavagne avait vu son contrat interrompu par l’ancien Minsep Adoum Garoua, à deux semaines de l’expiration Le son bail avec le Cameroun. Ayant saisi la FIFA, il avait empoché un bon pactole.

Ces agissements à répétition qui se soldent à la fin par des dépenses importantes que l’on pouvait éviter, laisse à penser que ces actes sont prémédités à l’avance par des personnes qui gèrent le football camerounais. Et qu’il y aurait des complicités entre acteurs tapis dans l’ombre au ministère des Sports et de l’Education physique et à la Fédération camerounaise de football pour commettre ce forfait et se partager l’argent du football camerounais.

Des observateurs avertis du milieu du football au Cameroun parlent même d’un contrat tacite entre les acteurs de cette mafia tapis à la Fécafoot et au Minsep et les entraîneurs recrutés pour la réussite de cette mission. Celle de distraire rationnellement l’argent du football camerounais et en jouir seul au détriment de ce football et de ses acteurs.

Pour justifier cet argument, ils évoquent la méthode de recrutement des entraîneurs des Lions indomptables. Quand on remonte l’histoire, on se rend compte que ce recrutement n’obéit à aucune règle. Le Cas de Hugo Brooss qui vient d’être payé est assez illustratif.

Le technicien belge qui n’a participé à aucune audition et qui ne faisait pas partie de la short liste des cinq entraîneurs retenus pas la commission commis à cet effet à cette période, avait été désigné à la surprise générale. Le choix du duo Seedorf et Patrick Kluivert n’est pas différent.

La curiosité dans cette affaire, c’est la manière de limoger ces entraîneurs. La Fécafoot qui a une commission juridique pleine d’agrégés en droit ne s’entoure d’aucune protection. Une chose qui conforte l’idée selon laquelle tout est pensé à l’avance et le scénario écrit.

En attendant que lumière soit faite sur cette histoire de limogeage en cascade des entraîneurs de l’équipe fanion de football et du paiement des amendes par après, le peuple aveuglé par l’amour du sport roi continu de pleurnicher et de compter des centaines de millions qui s’envolent des caisses de l’État.

La Nouvelle Expression

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