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Les menstruations, cauchemar mensuel pour les filles en milieu rural au Cameroun

Marceline Ebo’o Zeh arbore un large sourire, seau à la main. À l’intérieur du seau en plastique se trouve un paquet de serviettes réutilisables, des cubes de savon et un dépliant expliquant comment calculer son cycle menstruel.

Ceux-ci viennent d’être offerts à l’adolescente dans sa ville natale de Zoetele, dans la région sud du Cameroun, l’une des nombreuses zones rurales où les taux d’infection dus à une mauvaise hygiène menstruelle sont élevés chez les femmes selon les rapports des Nations Unies.

Mlle Ebo’o semble flattée du colis symbolique qui selon elle sera d’une grande aide. «Je n’ai jamais vu de tels tampons auparavant; ils sont très nouveaux pour moi. Je suis heureux de pouvoir utiliser, laver et réutiliser. Ils m’aideront à ne pas souffrir pendant mes règles », dit-elle avec un large sourire.

Elle fait partie des 110 jeunes filles repartant avec les mêmes cadeaux, offerts par « l’Association Génération 90 », un regroupement de camerounaises nées dans les années 90 qui veulent atténuer la période de flux menstruel qui voit souvent 1 femme sur 3 au Cameroun selon l’ONU les statistiques arrêtent leurs activités pour le gérer.

À Zoetele, les grossesses précoces sont monnaie courante, les victimes étant des adolescentes. Beaucoup ont attribué cela à la non maîtrise des menstruations et de leur cycle menstruel.

En cette journée mondiale de l’hygiène menstruelle, l’association G90 a pris le temps d’expliquer aux jeunes filles comment calculer leur cycle. De plus, des causeries éducatives ont été faites pour apprendre aux filles comment utiliser et conserver leurs serviettes hygiéniques.

Les participants, dont certains sont venus avec leur nouveau-né, ont eu la chance de poser des questions sur la façon de gérer leur flux, la durée qu’il devrait durer et ce qu’il faut faire en cas de doute.

Les membres de l’association « Génération 90 » ont répondu à leurs inquiétudes tout en sensibilisant les hommes à se joindre au signal pour s’assurer qu’aucune fille ne manque l’école ou quoi que ce soit à cause des menstruations.

Le préfet de Zoetele, Gilbert Ongodo Ondobo et d’autres autorités administratives de la zone ont profité de l’exercice de dons pour avertir les bénéficiaires des kits sanitaires de les utiliser à bon escient.

Les kits d’hygiène réutilisables sont censés durer deux ans s’ils sont bien conservés et des conseils à ce sujet ont été partagés avec les bénéficiaires par le président de l’association, Andréa Tsanga.

Crtv

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