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Les leçons à tirer des violences inter-ethniques de Sangmelima

Sangmelima nous parle

Alors que les lampions de la célébration de la fête de l’unité au Cameroun viennent de s’éteindre, l’on est surpris de faire face aux tristes événements qui ont eu lieu ce jour dans le chef-lieu du département du Dja et Lobo (Sangmelima).

En effet, selon les informations recoupées sur le terrain, le feu serait parti d’une affaire entre un commerçant bamoun et son employé Bulu, qui, par malveillance, lui aurait malhonnêtement extorqué 500f. Et le commerçant bamoun aurait alors promis au jeune garçon bulu des représailles du fait de cette action ; chose qu’il aurait commise de manière mystique et dont la conséquence a été la mort mystique et tragique du jeune autochtone.

Dès que l’information est parvenue aux oreilles des populations autochtones, elles auraient décidé d’en découdre avec tous les allochtones bamoun, qui sont des propriétaires de la grande partie des boutiques de la ville de Sangmelima. Des bandes de jeunes seraient donc descendus dans la rue pour en découdre avec les allogènes bamoun. N’eût été l’intervention prompte de l’autorité administrative accompagnée des forces de sécurité, les dégâts en termes de pertes en vies humaines et en biens, auraient été très énormes.

Le récit des faits ayant été présenté, il est important de tirer des leçons :

1- Les luttes entre communautés Bulus et bamoun ne sont pas à leur première survenance, elles partent toujours ou généralement du meurtre d’un autochtone par un allochtone bamoun. On pourrait donc comprendre que le peuple Bulu est généralement sur la riposte, certes disproportionnée, mais n’est jamais celui qui attaque les allogènes bamoun.

2- Le peuple bamoun est bien accueilli chez les Bulus, puisqu’ils opèrent dans les activités commerciales depuis des années, à Sangmelima.

3- Le peuple allochtone bamoun doit apprendre à se comporter de manière républicaine et fraternelle à SANGMELIMA : Sans vouloir dédouaner l’acte posé par le jeune employé Bulu contre la fortune de son patron bamoun, on peut quand même se dire que ce patron aurait pu, s’il considérait vraiment ce dernier comme son frère ou même son fils, ne pas en arriver là, c’est à dire, à le tuer mystiquement tel que cela paraît.

4- Les Bulus doivent apprendre à travailler, à éviter la flemmardise, la paresse et la facilité ; ceci en ne vendant plus leurs terres de manière systématique et en créant leurs entreprises, afin de ne plus se voir être recrutés par des allogènes, sur leur territoire.

5- L’autorité administrative est à saluer, ainsi que les FMO. Elles ont empêché un embrasement,qui aurait pu ressembler aux événements similaires ayant eu cours dans les années 1990 au Cameroun.

L’unité nationale est effectivement une quête perpétuelle, et il est important et nécessaire, voire impérieux que les uns et les autres se supportent et s’aiment vraiment, tel que le prône le Chef de l’Etat, S.E PAUL BIYA, véritable mendiant de la paix sur les plans domestique et extérieur.

Dr Nleme Joël

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