Après quatre mois d’inondations qui ont bouleversé le département du Mayo-Danay, l’eau se retire, mais les dégâts qu’elle laisse derrière sont considérables.
Par CT
Plantations ravagées, bétail décimé, habitations détruites : les localités de Gobeïssou et Vada, dans l’arrondissement de Yagoua, peinent à se relever.
Une délégation de journalistes, sur initiative de la Croix-Rouge Camerounaise en collaboration avec le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, s’est rendue sur le terrain pour constater l’ampleur de la catastrophe. Leur objectif : évaluer les besoins urgents et les actions à mener pour accompagner les communautés sinistrées.
Des actions déjà engagées sont entre autres l’assistance financière aux familles sinistrées, la distribution d’articles ménagers essentiels et de kits de dignité, la sensibilisation des communautés sur les mesures de résilience. Cependant, comme l’a souligné Justin Bouba Daïla, directeur de gestion des catastrophes de la Croix-Rouge dans le Mayo-Danay, « beaucoup reste à faire ».
En termes des priorités pour la reconstruction il y a les habitations détruites, la relance des activités économiques (agriculture, élevage, commerce), la construction d’une digue le long du Mayo-Danay et le curage du lit du fleuve pour prévenir de futures inondations.
Le président du comité de développement de Vada, Labia Markus, a exprimé les attentes de sa communauté, tout comme Alphonse Loum Domo à Gobeïssou. Tous appellent à des solutions durables pour éviter que cette tragédie ne se reproduise.
Un appel à la solidarité est ainsi lancé. Les efforts conjoints des autorités, des ONG et des populations locales sont nécessaires pour redonner espoir à ces communautés. La reconstruction ne sera pas facile, mais avec une mobilisation collective, un avenir meilleur est possible.
De juillet à octobre 2024, la région de l’Extrême-Nord a enregistré des fortes précipitations qui ont causé des inondations touchant les départements du Diamaré, du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Kani, et plus sévèrement ceux du Logone et Chari et Mayo-Danay.
Des pluies torrentielles ont détruit plus de 8 600 maisons, inondé des milliers d’hectares de cultures, et causé la perte de milliers d’animaux. Près de 19 000 ménages, soit environ 159 000 personnes, ont été affectés.
Depuis la fin du mois d’octobre, la situation s’est relativement améliorée dans le département du Mayo- Danay avec la fin des pluies et le retrait progressif des eaux dans certaines localités.