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Le Cameroun attend plus de 600 milliards de Fcfa attendus d’autres bailleurs de fonds

L’approbation, le 8 mars 2023 à Washington, de la 3ème revue du programme économique et financier entre le Cameroun et le Fonds monétaire international (FMI) revêt un double intérêt. D’abord, elle est assortie d’un nouveau décaissement d’un montant de 46 milliards de Fcfa au profit du gouvernement camerounais.

Ensuite, souligne le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, dans un communiqué signé le 9 mars 2023, ce nouveau décaissement, qui porte à 240 milliards de Fcfa le montant des appuis budgétaires déjà mis à disposition par le Cameroun dans le cadre de ce programme débuté en 2021, « va déclencher le versement des contributions des autres partenaires techniques et financiers ».

Le communiqué de Louis Paul Motazé reste muet sur le montant des contributions attendues des autres partenaires techniques du Cameroun. Mais, l’on se souvient qu’au cours de la Conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des Finances, organisée le 25 février 2022 à Yaoundé, Jean Tchoffo, le président du Comité technique de suivi des programmes économiques (CTS), un organisme spécialisé du ministère des Finances, avait levé un coin de voile sur les appuis budgétaires attendus par le Cameroun.

Selon ce haut fonctionnaire, qui est par ailleurs le secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, le programme conclu avec le FMI « met en exergue un gap de financement pour la période 2021-2024, d’un montant de l’ordre de 1 000 milliards de Fcfa, dont le concours du FMI est d’environ 375 milliards de FCfa. Le reliquat devant être fourni par les autres partenaires financiers en termes d’appuis budgétaires ». Sur la base de cet éclairage, la récente approbation de la 3è revue du programme économique et financier avec le FMI ouvre au Cameroun la voie d’autres appuis budgétaires d’un montant d’environ 625 milliards de Fcfa.

Ces financements supplémentaires proviendront de la Banque mondiale (BM), de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne (UE) et de l’Agence française de développement (AFD), avait révélé Jean Tchoffo lors de son exposé devant les responsables du ministère des Finances, le 25 février 2022 à Yaoundé. « A date, la France, à travers l’AFD, s’est déjà engagée pour une contribution de 150 millions d’euros (plus de 98 milliards de Fcfa au cours actuel de l’euro) sur la période 2022-2024.

Avec la BM, un engagement est déjà acté pour une contribution de 300 millions de dollars (près de 184,7 milliards de Fcfa au cours actuel du dollars) sur la période 2022-2024. Avec la BAD, une requête de 85 milliards de Fcfa a été formulée pour l’exercice 2022 et nous sommes dans l’attente de la réaction de cette institution. Les concours de l’UE sont envisagés à partir de 2023 », avait précisé le président du CTS.

Toutefois, avait fait remarquer M. Tchoffo, ces décaissements sont tous tributaires de la satisfaction de certaines conditionnalités, pour lesquelles le Cameroun semble avoir fait des progrès satisfaisants, si l’on se réfère à l’approbation de la dernière revue du FMI, qui s’est faite malgré une « performance mitigée » du Cameroun dans le cadre de l’exécution du programme.

« L’économie camerounaise s’est montrée résiliente face à la pandémie de Covid-19, et la reprise s’est poursuivie. Cependant, le pays est maintenant confronté à des défis accrus dans un environnement mondial incertain, ce qui souligne l’importance d’une mise en œuvre résolue des réformes. Les accords appuyés par le FMI ont permis aux autorités de maintenir la stabilité macroéconomique et la croissance dans un contexte difficile », a commenté Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe et présidente par intérim du FMI.

Eco Matin

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