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L’arrestation de Blanche Bailly relance les appels contre les brutalités policières dans les régions anglophones

Quelques heures après l’arrestation de l’artiste Blanche Bailly, de nombreuses personnes ont pris la parole sur les médias sociaux pour demander la fin des brutalités policières, en particulier dans les régions anglophones du Cameroun.

Blanche Bailly est l’une des artistes urbaines les plus populaires du Cameroun et a plusieurs chansons à succès à son actif. Beaucoup ont exprimé des doutes sur la façon dont le citoyen moyen est traité, si une personne de son statut peut être brutalisée devant une caméra.

La chanteuse a diffusé son arrestation en direct sur Facebook après que des policiers se soient rendus à sa résidence de Buea, dans la région du Sud-Ouest. Furieux qu’elle les ait interrogés, les policiers ont fait usage de la force pour l’emmener alors que son fils pleurait.

Ses fans et ses collègues musiciens ont depuis dénoncé cette arrestation, la qualifiant de brutale et d’injuste.

« C’était une vidéo très très dérangeante à regarder. Quelle barbarie, des gens qui n’ont même pas ressenti la moindre émotion alors que le petit bébé pleurait. Où la police a-t-elle emmené Blanche ? S’il vous plaît, partagez les mises à jour et ne restez pas silencieux à ce sujet », a écrit sa collègue chanteuse, Askia, en ajoutant le hashtag #WhereisBlancheBailly.

La réaction de l’animateur et rappeur Nabil Fongod n’a pas été différente. « … Quelqu’un devrait être tenu responsable du traumatisme qu’il a causé à cet enfant », a-t-il déclaré à propos de l’enfant de l’artiste.

Le chanteur de Blue Nation, Tzy Panchak a également élevé la voix, décriant le harcèlement de la chanteuse devant son enfant.

Il a écrit : « …Libérez Blanche Bailly. La police de Buea doit cesser de la harceler devant son enfant … ».

L’arrestation brutale et sans mandat de Blanche Bailly est l’un des multiples cas de brutalité policière enregistrés dans les régions anglophones du Cameroun ces dernières années. Les incidents se sont multipliés depuis le début de la crise anglophone, de nombreux civils ayant été étiquetés comme combattants séparatistes et exploités par les forces de l’ordre.

De nombreux autres incidents sanglants ont été observés, notamment des actes de torture et la mort par balle d’une fillette de cinq ans.

Pourtant, les autorités continuent de fermer les yeux, ignorant les appels à la justice.

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