Cameroun Actuel

L’armée accusée de meurtre à Fiango : un corps retrouvé dans la rue

L’armée camerounaise, plus précisément les membres de l’unité d’élite BIR, est accusée d’avoir tué un jeune homme non identifié à Fiango, dans la localité de Kumba. Selon les informations recueillies, les membres du BIR ont effectué une descente dans le quartier le 1er septembre, suite à des rumeurs de confinement séparatiste imminent.

Un résident de Fiango a affirmé que le jeune homme avait été identifié comme un combattant d’Ambazonie avant d’être tué et son corps jeté à Three Corners Fiango. Il a également souligné que le jeune homme menait une vie normale dans le quartier, sans aucune implication dans les activités séparatistes.

Un journaliste local, Gideone, a confirmé la découverte du corps, mais a déclaré que les auteurs du meurtre n’avaient pas encore été identifiés. Il a ajouté qu’il ne savait pas si le jeune homme était un civil ou un membre du groupe séparatiste Ambazonie.

Ce tragique incident survient deux jours après qu’un autre homme a été tué par des officiers de gendarmerie à Mambanda, également dans la région de Kumba. Les autorités gouvernementales ont affirmé que cet homme, identifié comme Sakwe Samuel, était un chef de groupe armé séparatiste. Cependant, les habitants de la région ont exprimé leur scepticisme quant à ces allégations, soulignant que les propagandistes gouvernementaux ont tendance à qualifier rapidement les victimes des soldats d’Ambazonie.

Depuis le début du conflit armé en 2017, de nombreux cas d’exécutions sommaires perpétrées par des hommes armés non identifiés ont été signalés dans les régions anglophones du Cameroun. Ces incidents ont contribué à une atmosphère de peur et d’insécurité dans les villages et les villes de ces régions.

Lire aussi >  Huit ans après le discours historique de Joseph Wirba, où en est la crise anglophone au Cameroun ?

Alors que la reprise scolaire approche, les régions anglophones espèrent une atmosphère paisible pour permettre aux élèves de retourner en classe. Cependant, des incidents tels que celui de Kumba, survenu à seulement trois jours de la reprise des cours, suscitent des inquiétudes au sein de la population.

Il est essentiel que les autorités mènent une enquête approfondie et impartiale sur ces accusations de meurtre par l’armée camerounaise. Une transparence totale est nécessaire pour rétablir la confiance de la population et garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas à l’avenir.

Cameroun Actuel
Me suivre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi