L’écho du coup d’État manqué contre le président Patrice Talon continue de résonner à travers le Bénin et au-delà, suscitant une vague de réactions. Parmi celles-ci, l’activiste et panafricaniste Kemi Seba a récemment pris la parole, exprimant son scepticisme quant à la nature de cet événement.
Conscient des implications de l’ancien ministre Oswald Homeky et d’Olivier Boko dans cette affaire, Kemi Seba se montre prudent dans son analyse. Il soulève des doutes quant à la véracité des informations circulant sur le coup d’État, suggérant qu’il pourrait s’agir d’une mascarade visant à servir des intérêts cachés plutôt qu’un véritable mouvement en faveur du peuple.
« Si le coup de Boko était un coup réel qu’il préparait, cela aurait été un coup tel que celui du Gabon, certainement pas un coup d’État au profit du peuple », a-t-il déclaré, remettant en question la légitimité des intentions derrière cet événement.
Kemi Seba appuie ses propos en se référant à un article d’Africa Intelligence, qui indique qu’Olivier Boko se serait rendu en France pour établir des « contacts utiles » en vue de sa candidature à la présidentielle de 2026. Cela suscite des inquiétudes chez le panafricaniste, qui soupçonne Boko d’être un complice des intérêts français au Bénin.
Selon lui, une alternance politique avec un proche de Patrice Talon pourrait n’être qu’une illusion, craignant que le nouveau dirigeant ne reproduise les mêmes politiques néocoloniales. Kemi Seba appelle ainsi à une vigilance accrue face aux manipulations politiques et à la nécessité de véritables réformes qui répondent aux besoins du peuple béninois.
Cette sortie de l’activiste illustre l’importance du débat public sur les enjeux politiques au Bénin, à un moment où la confiance dans les institutions et les dirigeants est plus que jamais mise à l’épreuve.
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