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Justice: le dp Kalara achète sa liberté

Le paiement de ce montant était la condition pour Christophe Bobiokono d’échapper à un emprisonnement ferme.

Christophe Bobiokono, le directeur de publication de l’hebdomadaire Kalara a été libéré hier au parquet du tribunal de première instance de Yaoundé vers 18h.

Ce journaliste et grand défenseur des droits de l’homme, membre du Conseil national de la Communication (Cnc), était près d’être jeté en prison comme un braqueur pour unq affaire de diffamation et d’outrage à corps constitués.

Sa liberté a été conditionnée au paiement d’une amende estimée à 5 millions F.Cfa. Ce 1er avril 2020, il est arrivé vers 10h à la Division régionale de la police judicaire du Centre pour répondre à une convocation.

Une fois entre les mains de la police, le journaliste a été déféré au’parquet du tribunal de première instance de Yaoundé, Centre administratif. Son déferrement dans cette juridiction était lié à l’exécution d’un mandat d’incarcération à la prison centrale de Kondengui pour non-paiement d’une amende.

« Le cinéma de monsieur le procureur de la République vient de prendre’fin. Je suis libre », a écrit le directeur de publication sur sa page facebook.

Ce journaliste par ailleurs membre de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés dit avoir passé plus de huit heures de temps à attendre la décision du procureur. Cette menace d’aller en prison pesait également sur Irène Mbezele, journaliste au quotidien Kalara.

Les deux journalistes avaient été condamnés le 20 décembre 2019 à des peines de prisons avec deux ans de sursis. C’était suite à une audience correctionnelle, suite à une plainte déposée par Fostine Fotso Chebou Kam-dem, avocat et député à l’As-semblée nationale.

Dans un communiqué rendu public hier, le directeur de publication de Kalara précise que les condamnations prononcées par le tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif étaient assorties des sanctions pécuniaires, dont trois millions F.Cfa d’amendes et dix millions F.cfa de dommages et intérêts.

Il a ajouté que les juges avaient décidé d’émettre des mandats d’incarcération immédiatement exécutables pour une durée de deux ans contre les deux journalistes, si jamais ils ne payaient les sommes relatives aux frais de justice et amendes infligées.

Hier c’est une somme de 5 millions qui a été payée en attendant que la Cour d’appel du Centre enrôle le dossier d’appel interjeté par le directeur de publication de Kalara après le verdict prononcé le 20 décembre 2019 par le tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif.

Le directeur de publication de Kalara parle d’une procédure judicaire à la vitesse d’un grand V. il affirme que cette affaire a été sans arrêt, pendant plus de 20h. Le Dp du journal dénonce cette démarche du procureur qui intervient au moment où la nation est focalisée à la lutte contre la pandémie du Coronavirus.

Au Cameroun, ce n’est pas la première fois que des journalistes se retrouvent à des ^positions où ils sont menacés d’être jetés en prison.

L’on se rappelle qu’en octobre 2014 trois journalistes ont été convoqués au tribunal militaire de Yaoundé pour une histoire dans laquelle on les accusait d’avoir retenu les informations susceptibles de déstabiliser les institutions républicaines.

Suite à cette convocation, (les trois journalistes avaient été placés sous surveillance judicaire pendant plusieurs mois. Chaque fois les Ong dénoncent cette menace qui pèse sur les journalistes au Cameroun.

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