fbpx

Cameroun Actuel

Intention de révision constitutionnelle : Philémon pressenti pour le poste de Vice-président

Selon des sources dignes de foi, le projet de loi en gestation, visant à créer le poste de vice-président au Cameroun, pourrait aboutir (sauf surprise), à la sacralisation de l’ex premier ministre camerounais.

L’affaire se murmure déjà dans les salons feutrés des institutions de la République. Il s’agit en effet, du projet de loi en gestation, visant à modifier la Constitution pour donner naissance au poste de vice-président au Cameroun. Et du coup des batailles souterraines secouent le sérail.

Deux camps s’affrontent. Ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre. Les premiers sont ceux qui appartiennent au mouvement des « frankistes ». Ce mouvement créé récemment, pour préparer l’opinion nationale et internationale à une possible succession de Paul Biya par son fils, Franck.

Pour les partisans de cette dynamique, il est question de mettre les batteries en marche pour mettre les battons dans les roues à l’actuel Secrétaire général de la présidence de la République, qui, bénéficiant d’une délégation de signature du président de la République, s’illustre de plus en plus comme le vice dieu. Il faut donc tout faire pour dissiper ses appétits pour le fauteuil présidentiel. Selon des informations puisées à bonne source, ce serait même dans ce sens que l’an 37 du parti au pouvoir a été célébré dans le département de la Lékié le 24 mars dernier.

Le chef de la délégation départementale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans cette circonscription, a profité de l’occasion pour réitérer l’appel lancé le 31 octobre 2021, invitant le président de la République à se présenter de nouveau comme candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. Il s’est d’ailleurs réjouit que cet appel pour un « consensus républicain » a été écouté. Non sans inviter le président de la République à organiser, si possible, des élections anticipées.

Pour broyer le camp de Ferdinand Ngoh Ngoh, la stratégie serait d’obtenir du président de la République, un projet de loi modifiant la loi fondamentale, pour la création du poste de vice-président au Cameroun. L’épineux problème à ce niveau, c’est celui du casting. Puisque les défenseurs de cette loi voudraient que le vice-président soit un anglophone.

Toutefois, apprend Le Messager, la question serait maintenant de savoir : qui a le profil pour occuper le poste ? Les sources dignes de foi, affirment que les français auraient jeté leur dévolu sur l’ex-premier ministre Philémon Yang. Problème ? La quasi totalité de l’opinion anglophone lui reproche de n’avoir pas suffisamment de la poigne et l’étoffe nécessaire. Parce que c’est sous son ère, lorsqu’il était encore Premier ministre, que la crise anglophone a éclaté et il n’a rien pu faire pour la résoudre.

Depuis la genèse du conflit en octobre 2016 jus- qu’à son expulsion du gouvernement en 2019, il n’a jamais reçu ni les avocats, ni les enseignants, ni même les étudiants, qui sont les corporations par lesquelles, le conflit anglophone est né. Ce proche de l’ancien président Tandeng Muna dont certaines langues (bonnes ou mauvaises ?) disent qu’il serait le fils, n’a pas pu calmer les tensions au Nord-ouest et au Sud-ouest, deux importantes régions qui sont devenues incontrôlables, malgré les efforts des forces armées.

Pourtant « la solution naturelle aurait été que les sénateurs, les chefs traditionnels gouverneurs, les maires ou les ministres se saisissent du problème. S’ils sont, par définition, les leaders de la population, cette classe politique n’a pas souhaité prendre ses responsabilités…tout comme Philémon Yang », nous confie une élite du Nord-Ouest.

Forces étrangères

Il importe cependant de souligner que Philémon Yang a déjà occupé plusieurs hautes fonctions dans divers institutions de la République. En janvier 1975 Philémon Yang est nommé au parquet de la Cour d’appel de Buéa au poste d’officier comme procureur.

Le 30 juin 1975, il est nommé dans le gouvernement Biya, vice-ministre de l’administration territoriale. En mai 1978, il devient ministre de l’Élevage et des industries animales. En novembre 1979, il est nommé ministre des Mines et de l’énergie. Puis il quitte le gouvernement le 4 février 1984. Le 23 octobre 1984, il est nommé Ambassadeur du Cameroun au Canada et occupe cette fonction pendant les 20 années qui suivent.

En décembre 2004, Philémon Yang est nommé secrétaire général adjoint à la présidence de la République. Le 30 juin 2009, il est nommé Premier ministre, chef du gouvernement par décret présidentiel. En décembre 2008, il prend la présidence du Conseil d’administration de la Camair-co et a pour mission de relancer la compagnie aérienne nationalisée. Le 17 avril 2020, il est nommé grand chancelier des ordres nationaux par décret présidentiel.

Bien que ce parcours est riche d’expérience, il se pose quand-même la question de savoir s’il aura les coudés franches pour assurer le poste de vice-président si finalement les forces étrangères réussis- sent à le placer ? Car né le 14 juin 1947, le natif de Jiketem-Oku dans le départe- ment de Bui, région du Nord-ouest, est âgé de 74 ans.

Le Messager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi