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Inondations à Douala /Ivaha Diboua : «le comité régional de crise a été activé»

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la région du Littoral présente les mesures prises pour faire face aux inondations que la ville de Douala connait depuis le 20 août 2020. Il répond ci-dessous aux questions de notre confrère Cameroon tribune.

Quel est le dispositif mis en place après la grande pluie de vendredi et les inondations qui en ont découlé ?

J’ai jugé utile d’activer le comité régional de crise parce que cette pluie a constitué une véritable crise. Et le plan ORSEC [Organisation de Réponse de Sécurité civile, Ndlr] nous impose ainsi de pouvoir l’activer et de trouver des voies et moyens pour apporter solution à ce grave sinistre qui s’est abattu dans la ville de Douala. Je tiens à rappeler que le gouvernement de la République, au travers des structures de la météorologie, nous a prévenus depuis le mois de juin que les averses qui se dessinaient à l’horizon, devant concerner les mois de juin, juillet et août, allaient nécessairement impacter les zones agricoles de notre pays et qu’à cet effet, nous devions prendre certaines mesures. Nous avons ainsi enjoint les municipalités du Littoral à anticiper par des travaux de curage des caniveaux et des drains. Et fort heureusement aussi, la campagne lancée par Mme le ministre de l’Habitat et du Développement urbain à travers le concours de la ville la plus propre a été impulsé pour que nous puissions avoir un milieu sain. Et beaucoup de nos municipalités ont suivi ce mouvement. Mais le degré de pluviométrie a été tel que même avec les caniveaux et les drains curés, cela n’a pas suffi à faire partir l’eau de Douala en cette journée. Cela montre que le curage des drains n’était pas la seule solution.

Quelles autres solutions entrevoyez-vous ?

En 2016, la direction de la Protection civile est descendue dans cette ville de Douala aux fins de sensibiliser les occupants des zones impropres à la construction. Et nous avons Makepe-Missoke qui avait été pris un peu comme une zone à observer. Les populations ont été invitées à ne pas occuper les bas-fonds. Malheureusement, beaucoup se sont entêtés à construire dans ces bas-fonds. Et avec les saisons sèches, l’illusion est vite arrivée de croire qu’on est en terrain conquis. Aujourd’hui, la pluie nous rattrape et nous avons beaucoup de soucis. Cependant, nous n’allons pas faire la chasse aux sorcières. Dans ce comité que nous avons mis en place, nous devons tout d’abord rassurer nos populations de ce qu’en situation de crise comme celle-ci, la solidarité est la première des règles. Il est important que nous comprenions, concernant ceux qui vivent dans des endroits qui ne sont pas indiqués, que c’est d’abord des êtres humains. Il faudrait rapidement les sauver et leur donner de s’orienter vers des berges plus sécurisées. Nous souhaitons qu’après cette pluie, avec certainement d’autres averses qui arrivent, nos populations prennent des dispositions pour pouvoir s’éloigner de ces bas-fonds.

Concrètement, en quoi va consister le travail du comité de crise?

Nous allons immédiatement créer une plateforme afin de pouvoir rapidement échanger. Le Cameroun fait déjà face au Covid, sans oublier les zones d’insécurité. Nous devons ainsi localement commencer par trouver des solutions avec nos municipalités avant de voir ce que la haute hiérarchie pourrait faire. J’ai ainsi instruit au préfet du Wouri de pouvoir, avec les sous-préfets, faire un tour d’horizon de toutes ces zones qui ont été inondées pour qu’on soit fixés. Ceci afin que nous fassions un rapport exhaustif à la hiérarchie, mais aussi que nous trouvions les solutions les plus immédiates. Je tenais donc à ce que nos populations de Douala soient rassurées. Nous avons des partenaires qui se signalent ici et là. Nous avons par exemple une entreprise privée d’hélicoptères qui m’a signifié qu’au cas où des personnes se retrouvaient sans possibilité d’être évacuées, elle est disponible afin de pouvoir venir en appui. Les sapeurs-pompiers, la marine, l’armée de l’air sont en place. Le gouvernement de la République a tous les moyens pour agir de manière efficace. Mais avant que ces moyens ne soient ainsi déployés, commençons déjà à travailler avec les moyens que nous avons au niveau de nos municipalités et la solidarité des populations de la ville.

Source : Cameroon Tribune n°12163/8362

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