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Incendie de l’hôpital général de Mamfe : Paul Biya, premier responsable politique de ce drame

Après les multiples massacres survenus dans les deux régions du nord-ouest et du sud-ouest dont celui de Ngarbuh survenu il y a deux ans, après les meurtres dont celui de Florence Ayafor et récemment du sénateur Henry Kemende, après tes kidnapping enregistrés dont celui du regretté cardinal Christian Tumi, de l’archevêque de Bamenda Monseigneur Fontem, du président national du Sdf Ni John Fru Ndi.

Après les multiples attaques édifices publics et des maisons et de villages (la liste est loin d’être exhaustive), les actes de tueries et d’enlèvement des civils et des militaires ainsi que les incendies divers ont repris avec une fréquence effroyable ces sept (07) derniers jours.

1er juin 2022 : assassinat par les forces de défense et de sécurité de neuf civils dont un enfant de 18 mois et quatre femmes a Missong dans le département de la Mentchum dans la région du nord-ouest, i armée.a reconnu les faits.

Dans ta nuit du 7 au 8 juin 2022 : kidnapping de 12 personnes dans te village Koutoupit dans l’arrondissement de Bangourain, département du Noun. Neuf ont été libérés après paiement d’une rançon par chacune d’elles. Deux personnes restent encore en captivité.

– Attaque également du poste de gendarmerie du GPIGN dans le village Njuptapon dans l’arrondissement de Kouoptamo : cinq (05) gendarmes dont te chef de poste et quatre (04) autres personnes tuées et des munitions emportées.

– 08 juin 2022: Incendie de l’hôpital général de Mamfe. Pratiquement rien de récupérable.

À partir du moment où certains sont capables de tout depuis Yaoundé, Seule une enquête indépendante permettra d’identifier les véritables coupables ainsi que les donneurs d’ordre. La piste de l’économie de guerre n’est pas à exclure.

Ces tueries et attaques ont pour épicentre les régions du nord-ouest et du sud- ouest ainsi que les localités qui leur sont limitrophes. Ça fait trop en une semaine.

Combien faut-il de morts supplémentaires pour que cette guerre cesse ?

Plus que par le passé, il est temps de prendre le problème de la crise anglophone à bras le corps et que la communauté internationale s’y intéresse de plus près en négociant un cessez-le-feu immédiat puis en ouvrant et en accélérant par la suite de nouvelles négociations inclusives.

Il convient au demeurant de rappeler à la conscience nationale que l’Hon Joseph Wirba avait été le tout premier député à tirer la sonnette d’alarme à l’Assemblée nationale en 2016. Si Yaoundé avait pris en compte sa déclaration historique ainsi que celles formulées par la suite et à maintes reprises par le SDF dont le pic a été le blocage de l’ouverture de la session parlementaire de novembre 2017; si Yaoundé avait également tenu compte des suggestions judicieuses d’autres formations politiques et des organisations de la société civile, on n’en serait pas là avec cette succession de conséquences dramatiques.

Quel que soit le bout par lequel on prend cette crise et ses récents développements, M. Biya, en autorisant le déclenchement de cette guerre sale et stupide, est le premier responsable politique de ce drame qu’il aurait pu éviter en organisant tout simplement un débat sur la forme de l’État.

Et à ce sujet il est encore temps de revenir au fédéralisme à deux États pour réconcilier les francophones avec leurs frères de l’autre rive du Moungo. Plus le pouvoir de Yaoundé freine des quatre fers dans ce sens, plus la sécession gagne les cœurs dans ces deux régions.

Par Jean Michel Nintcheu
Député

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