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Human Rights Watch appelle le Cameroun à lever l’interdiction des alliances politiques de l’opposition

Dans un communiqué publié le 21 mars sur son site Internet, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a vivement appelé les autorités camerounaises à lever l’interdiction des alliances politiques dirigées par Jean-Michel Nintcheu et Olivier Bile. Cette demande intervient après que le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, ait déclaré par voie de communiqué le 12 mars dernier que ces alliances étaient des « mouvements clandestins » et qu’ils étaient désormais interdits dans le pays.

La directrice adjointe de la division Afrique à HRW, Carine Kaneza Nantulya, a exprimé son inquiétude quant à cette décision, soulignant que cela constituait une tentative de restreindre l’espace politique et d’entraver le débat public à l’approche des élections présidentielles de 2025. Selon HRW, les groupes de l’opposition coordonnant leurs activités et formant des alliances ne devraient pas être considérés comme des mouvements clandestins, mais plutôt comme une caractéristique normale et importante du processus démocratique.

L’organisation des droits humains a également dénoncé cette mesure comme une violation flagrante de la liberté d’association et d’expression, des droits garantis par le droit international relatif aux droits humains. Carine Kaneza Nantulya a appelé le président Paul Biya à prendre en compte cet héritage et à encourager les autorités à faciliter un processus électoral crédible dans le plein respect des libertés et des droits fondamentaux.

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Dans son communiqué, le ministre Paul Atanga Nji a soutenu que l’Alliance politique pour le changement (APC) et l’Alliance politique pour la transition (APT) ne sont pas des partis politiques au sens de la loi camerounaise, ce qui justifie leur interdiction. Toute activité menée par ces organisations ou par d’autres dénominations similaires en création sera désormais considérée comme un « casus belli », a-t-il déclaré, sans pour autant fournir de précisions supplémentaires sur les mesures à venir.

À ce jour, le gouvernement camerounais n’a pas encore officiellement réagi à l’appel de HRW. La situation politique reste tendue alors que les défenseurs des droits de l’homme et les observateurs internationaux continuent de surveiller de près les développements dans le pays.

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