l’essentiel
Les deux présidents ont donné leur vision de la situation hier, un an après le début de la guerre en Ukraine.
Deux discours diamétralement opposés, deux visions du monde qui rappellent les antagonismes de la guerre froide : hier, à quelques heures d’intervalle, le président russe Vladimir Poutine et le président américain Joe Biden se sont affrontés à distance sur la guerre en Ukraine. Près d’un an après le début d’un conflit qui s’enlise, le premier s’est adressé aux élus de la Douma, militaires et religieux à l’occasion de son discours sur l’état de la nation.
Au lendemain de la visite surprise de Joe Biden à Kiev, tout le monde s’attendait à un ton dur et martial. Le discours de Vladimir Poutine était en effet, ajoutant une dose de paranoïa et de fuite en avant, à fustiger l’Occident pour avoir fait de la pédophilie « la norme » ou à appeler à la punition des « traîtres » en Russie. , c’est-à-dire ses adversaires.
« Il est impossible de vaincre la Russie »
Affirmant que son objectif était d’assurer la « sécurité » de la Russie, M. Poutine s’est engagé à remplir « pas à pas, avec soin et méthode » les objectifs de cette offensive qui a été marquée ces derniers mois par une série de revers militaires humiliants pour Moscou.
Vladimir Poutine hier matin à Moscou
SPOUTNIK – PAVEL BEDNYAKOV
L’Occident veut « infliger une défaite stratégique à la Russie, c’est-à-dire nous achever une fois pour toutes », a tonné M. Poutine, accusant Washington et ses alliés européens de porter « la responsabilité de l’escalade du conflit ukrainien et de « Mais ils n’ignorent pas qu’il est impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille », a ajouté le maître du Kremlin, avant de remercier « tout le peuple russe pour son courage et sa détermination » et d’appeler à une minute de silence pour les nombreux soldats russes tués en Ukraine.
Evoquant les sanctions internationales qui frappent la Russie, M. Poutine a estimé que l’Occident « n’a rien fait et n’arrivera à rien », alors que l’économie russe a mieux résisté que prévu par les experts. « Nous avons assuré la stabilité de la situation économique, protégé les citoyens », a-t-il relevé, estimant que l’Occident n’avait pas réussi à « déstabiliser notre société ».
Vladimir Poutine a alors exigé des États-Unis le retrait des « soldats et équipements » de l’Otan en Ukraine (les armes livrées) puis annoncé que la Russie suspendait sa participation au traité russo-américain New Start sur le désarmement nucléaire, laissant présager une escalade du conflit .
Peu impressionnée par le discours de deux heures de Poutine, la présidence ukrainienne a répondu en promettant de « chasser et punir » la Russie.
« L’Occident ne complote pas pour attaquer la Russie »
Quelques heures plus tard, comme en réponse à Poutine, Joe…
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