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Grosses menaces des déchets humains : l’Université de Yaoundé 1 cherche sauveur

Les systèmes d’égouts défectueux par endroits et les latrines collectives, quelques rares existantes, dans un piteux état, suffisent pour inonder la « mère des universités camerounaises » de pestilences, permanent danger écologique et pour la santé.

Le manque de premières commodités à l’Université de Yaoundé 1, au quartier Ngoa-Ekelle, est un vieux serpent de mer certes, mais pour autant devrait-on rester motus et bouche cousue face à l’ampleur de cette situation aux conséquences assez graves, aussi bien sur le plan environnemental que sanitaire ? Non, il faut mettre le doigt où le bât blesse., étant donné qu’aujourd’hui, aussi bien le personnel que les étudiants sont exposés à de sérieuses menaces dans cet environnement désormais très pollué.

Et pour cause, les responsables de cette institution universitaire n’ont toujours pas pensé à lui doter des toilettes modernes, pour remplacer les latrines qui datent de mathusalem, dont quelques rares qui n’existent encore, constituent simplement des plaies purulentes sur son corps. Ce sont elles qui exhalent des puantes auxquelles viennent s’ajouter celles venant des égouts.

Combien sont- ils les étudiants qui, même ayant grand faim, ne peuvent pas se « payer le luxe » de prendre un repas dans quelque restaurant universitaire, en dépit de prix préférentiels qui y sont pratiqués ? Combien sont-ils qui passent des années à l’UY I, sans effleurer les alentours de l’amphi 700. « C’est de la merde dans ces lieux », s’écrie un étudiant.

Et, il n’est rare dans de telles conditions de voir un étudiant ou alors une étudiante « se débrouiller comme il ou elle peut pour faire ses besoins, quitte à ce que ce soit en plein air », s’insurge une source Et du coup, l’on se demande si c’est bien de l’Université de Yaoundé 1 dont il s’agit, ce symbole national de l’enseignement supérieur et moule d’éminents intellectuels et chercheurs nationaux et étrangers.

Toutes choses qui projettent une image très peu attrayante qui contraste fort avec le prestige que charrie de par le monde ce grand lieu du savoir Quid du projet de construction de 80 toilettes qui aurait été validé par l’actuel recteur de cette université, le Pr Maurice Aurélien Sosso, il y a quelques mois ?

Des solutions idoines

Le problème de manque de toilettes, et même de robinets, au sein du campus universitaire, serait-il simplement ignoré ou mal diagnostiqué par les responsables de l’UYI ? Dans l’un ou l’autre cas, il est urgent aujourd’hui pour le recteur de revisiter sa politique managériale, afin de promouvoir des efforts fructueux pour trouver des solutions idoines à ces manques de commodités qui sont le ventre mou de cette université depuis plusieurs années déjà.

« Les difficultés financières auxquelles se heurtent les responsables de l’Université de Yaoundé l sont le lot de tous les autres. Alors le recteur ne devrait pas chercher à tirer argument de la imitation de moyens pour se justifier ce manquement étant imputable à la mauvaise gestion dont est en proie cette université », selon une source sous le sceau de l’anonymat.

Celle-ci ajoute d’ailleurs que ce n’est qu’un manque de volonté des dirigeants de l’UYI qui fait que l’on arrive à cette situation, ce d’autant plus que, celle-ci est dans la capacité à investir les ressources suffisantes pour garantir à tous, le droit à des équipements de qualité.

Pourquoi dans notre pays, « le vu là-bas » ne devrait pas correspondre « au conçu ici » ? « Il est inadmissible que la mère des universités du Cameroun n’ait pratiquement pas des toilettes », lance un syndicaliste sous le sceau d’anonymat. Et lui de poursuivre « que ce spectacle de honte et de désolation cesse ». Un scandale de trop, dira un étudiant, après celui de l’annulation de thèse qui fit tant de bruit.

Au lieu donc de continuer à faire de vieux os à la tête de l’Université de Yaoundé 1, l’actuel recteur, qui se trouve dans l’incapacité de lui donner le prestige et le lustre qu’elle mérite, ne devrait-il pas céder sa place à un homme plus dynamique, novateur et efficient ?

Pourquoi, le chef de l’Etat ne prendrait-il pas des mesures qui s’imposent afin de mettre un terme à ce désordre qui a trouvé un terrain favorable, pis un terreau fertile dans cette université ? Etant donné que, comme toute infrastructure à mettre à l’actif du Pr Aurélien Sosso l’aménagement de son bureau, même si l’immeuble qui l’abrite, dans sa partie arrière, n’a pas reçu un coup de pinceau cela fait belle lurette. À suivre.

Le Zénith

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