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Grippe aviaire : les mesures de restriction levées à l’Ouest

Un arrêté régional du septembre réorganise la circulation des produits de ferme et l’élevage des poules, suspendus depuis quatre mois.

Les aviculteurs de l’Ouest peuvent souffler. Après une accalmie de quatre mois sans enregistrer de nouveau foyer de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène, plus connue sous le nom de grippe aviaire, le gouverneur vient de lever la plupart des mesures de restriction prises auparavant pour prévenir et lutter contre cette épizootie. Elle aura duré huit mois, de février à ce jour.

Néanmoins, les activités de contrôle et de surveillance active, notamment à travers le test PCR réalisé par le Laboratoire national vétérinaire, restent maintenues avec une fréquence de renouvellement du dépistage fixée à 30 jours.

Désormais, prescrit l’autorité administrative, « les déplacements des volailles et des produits des fermes avicoles reconnus indemnes de grippe aviaire par le Lanavet d’un département à un autre à l’intérieur de la région de l’Ouest sont subordonnés à l’obtention d’un certificat sanitaire vétérinaire ou d’un laissez-passer sanitaire vétérinaire et d’un certificat de désinfection du véhicule de transport signés du délégué départemental de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales territorialement compétent ».

Il faudra plutôt une autorisation spéciale de transport, un certificat sanitaire ou laissez-passer sanitaire vétérinaire signés du Délégué Régional, s’il s’agit d’aller d’une région à une autre.

Cependant, « les fermes avicoles ayant fait l’objet de foyer de grippe aviaire ne peuvent procéder au repeuplement qu’après un audit épidémiologique concluant mené par les services vétérinaires compétents et une autorisation de reprise d’activités d’élevage délivrée par le Délégué Régional » du Minepia.

Les opérations de police sanitaire vétérinaire, quant à elles, restent maintenues. Deux semaines après la confirmation des cas de grippe aviaire dans la ferme de Daniel Defonkou, à Kongso-Bamougoum, en février dernier, Augustine Awa Fonka avait prescrit l’abattage sanitaire.

Un arrêté du 6 février 2022 organisait la « mise en œuvre des opérations d’abattage sanitaire d’urgence dans les foyers identifiés, leur destruction par incinération et enfouissement sous contrôle des responsables des services vétérinaires avec l’appui des forces de maintien de l’ordre ».

Des barrières sanitaires furent instituées au niveau des fermes suspectées, avec interdiction d’accès à toute personne non-autorisée, jusqu’à la fin de leur désinfection. Une surveillance accrue des « animaux sensibles » et de leurs sous-produits avait pris corps dans cette région, présentée comme le plus grand bassin de production avicole sur le territoire national.

Vigilance

Dans la foulée, d’autres textes étaient venus renforcer ce dispositif, en vue d’une réorganisation fonctionnelle conjoncturelle des services techniques du Minepia. Notamment, des postes spéciaux de contrôle sanitaire vétérinaire avaient été institués dans sept des huit départements de la Région.

Contrairement au libéralisme habituel, seuls 19 points de vente étaient désormais autorisés. Avec des règles de biosécurité (destruction des déchets d’abattage des volailles et désinfection du site), d’hygiène et de salubrité édictées par les services vétérinaires stricts.

Ainsi, « l’abattage des volailles dans les marchés suscités s’effectuera sous contrôle vétérinaire, sur des sites préalablement aménagés par la Communauté urbaine et les communes d’arrondissements gestionnaires… La commercialisation des volailles vivantes aux abords des voies publiques (était) strictement interdite ». Les opérateurs vont souffler, dès lors qu’un projet de régénération des fermes est en cours.

Le Jour

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