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Ebolowa : comment le centre de santé intégré de Meyo-Ville est devenu une jungle effrayante

Le centre de santé intégré de Meyo-Ville dans l’arrondissement d’Ebolowa 1, région du Sud du Cameroun a été abandonné en ruines. Entouré d’herbes hautes, le centre de santé de belle apparence destiné à la population est maintenant un terrain de reproduction pour la végétation sauvage qui colonise toute l’unité.

En outre, les toits perforés exposent les patients aux inondations lorsqu’il pleut et aux rayons du soleil pendant la journée. Le manque d’équipement et de matériel comme des lits et de bons matelas, le manque de médicaments dans la pharmacie, d’électricité, d’eau et d’autres besoins combinés ont fait fuir la population locale qui préfère souffrir ou se soigner chez elle ou ailleurs plutôt que de venir au centre pour aggraver son état.

« Cet hôpital manque de tout. Regardez les matelas déchirés, quel patient voudra être hospitalisé dessus ? Ils ne viennent ici que pour la consultation. » C’est ce qu’explique l’unique infirmière diplômée d’État rencontrée au centre, Martinie.

Si l’état dégradant de la structure sanitaire a fait fuir les patients, la majorité du personnel médical a cessé de venir en raison de l’absence de visite de patients au quotidien.

 » Nous n’avons pratiquement pas de patient ici. Même s’il y en a un qui vient, nous ne faisons que consulter et si c’est la nuit, nous consultons à la lumière de la torche de nos téléphones portables et nous le référons à un autre hôpital de la ville. » a révélé l’infirmière.

Un appel à l’attention a été adressé aux autorités sanitaires de la région Sud ainsi qu’aux autorités municipales d’Ebolowa 1. Malgré quelques visites effectuées par les autorités locales pour évaluer le degré de travail à effectuer, aucune forme de rénovation n’a été faite.

« Le maire a dit qu’il allait faire quelque chose. Des experts sont venus environ trois fois pour évaluer le bâtiment qui se dégrade. Nous attendons toujours désespérément. Si rien n’est fait, nous allons pleurer cette belle structure en train d’être ruinée par des facteurs physiques et environnementaux. » a ajouté M. Martinie.

En plus de travailler dans ces conditions difficiles, le personnel de cette structure sanitaire prise en charge par le Conseil d’Ebolowa 1 évoque au moins 12 mois de salaires impayés qui leur sont dus.

CNA

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