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Douala : des jumeaux deviennent fous le même jour, après plusieurs nuits de prières en vue de leur baptême

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Après plusieurs nuits de prières en vue de leur baptême prévu ce 5 février, Dominique et Henri-Paulin, étudiants de 21 ans, ont perdu la raison l’un à la suite de l’autre jeudi dernier. 

Orphelins de père depuis l’âge de 4 ans, Dominique et Henri-Paulin Y., jumeaux dont la mère serait retirée au village, ont été pris en charge par Jacob T., frère cadet de leur géniteur, jusqu’à l’obtention de leur Cep. Après lequel ils iront au village pour le lycée, sous l’aile maternelle. Au cours de ce cursus, leur mère les fait baptiser.

Après leur baccalauréat les jumeaux reviennent à Douala entamer leurs études supérieures, et sont de retour chez leur oncle Jacob à « Village », lieudit Song-Mahop (arrondissement de Douala III). Question de foi, ils sont à ce moment-là des chrétiens catholiques, baptisés, communiés et confirmés. Pour tonton Jacob, ils ont tout faux.

Il faut dire qu’entre-temps, l’onde âgé aujourd’hui de 64 ans, retraité d’une société de métallurgie, est entré dans une église dite « de réveil » située non loin du Carrefour An 2000 (Douala III). Il demande à ses neveux de l’y suivre. Vu le fondement de croyance qui est déjà le leur, l’affaire ne se passe pas aisément.

Un voisin, témoignant plus tard devant des gendarmes, dira que Dominique et Henri-Paulin subissaient de constantes pressions, étaient parfois privés de nourriture, etc. Puis un jour, il a sorti un ultimatum : « Si vous ne voulez pas suivre le chemin de Dieu, soit vous rentrez au village, soit vous allez louer votre maison. Chez moi, tout le monde doit croire en Dieu ! ». Là, les orphelins céderont.

Ils commencent alors à fréquenter la nouvelle église, et engagent des veillées de prières en vue de leur baptême de « nouvelle naissance », qui était prévu ce dimanche 5 février. Il ne se fera pas.

Jeudi dernier, Dominique sort acheter du pain. Des gens le croisent qui l’entendent prier pendant qu’il marche. Il fait aussi de grands gestes. Après avoir déposé les baguettes, Dominique ressort. A présent, le jeune homme parle en « langue », puis il déchire ses vêtements. Ne portant plus qu’un short, il se couche à un carrefour. Des voisins diront plus tard qu’ils le pensaient juste fatigué.

Pendant ce temps, son frère, qui avait pris un repas, s’est endormi. Mélanie, compagne de Jacob, dira qu’il s’est réveillé environ deux heures après. Personne ne lui dit alors rien sur la crise de démence de son frère. Il pique juste la sienne, apparemment plus violente : s’il se met à vociférer en « langue » aussi, Henri-Paulin, lui, se met intégralement nu. Et après avoir jeté ses vêtements dans une rigole, il se met à courir, traverse son jumeau toujours couché, puis se met à cavaler à travers le quartier. Quartier qu’habite une parente de sa mère.

Elle alerte un oncle des jumeaux, militaire résidant à Bonabéri (Douala IV). L’homme en tenue débarque, accompagné de collègues qui l’aideront à maîtriser ses neveux. Aux dernières nouvelles, ils sont en suivi psychiatrique dans une formation sanitaire de la place. Leur mère est venue du village en urgence, et une plainte a été déposée à la gendarmerie de Nylon. Tonton Jacob et son pasteur sont recherchés.

Cameroon Tribune

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