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Dieudonné Essomba critique la gestion des inondations : « le chef de l’État n’est pas Dieu »

La récente annonce du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, concernant un don de 350 millions de FCFA pour soutenir les victimes des inondations à Yagoua, dans la région de l’Extrême-Nord, a suscité une vive réaction sur le plateau de l’émission « Club d’Élites » de Vision4.

Ce dimanche 15 septembre 2024, le consultant Dieudonné Essomba a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une gestion excessive des crises au nom du président Paul Biya.

« On ne peut pas passer toute la vie, dans un pays sérieux, à faire que dès qu’il y a un problème, on sorte le chef de l’État. Il n’est pas Dieu », a martelé Essomba, dénonçant une centralisation excessive des actions gouvernementales autour de la figure présidentielle.

Selon lui, dans un État doté de structures fonctionnelles telles que le parlement, un budget et un gouvernement, il est anormal d’attendre constamment des gestes du chef de l’État pour gérer des situations d’urgence.

Un bilan catastrophique

Les inondations qui ont frappé la ville de Yagoua et ses environs ont causé des pertes humaines et matérielles importantes. Le dernier bilan fait état d’une dizaine de morts, des quartiers entiers inondés, ainsi que la destruction de 185 écoles primaires et 13 lycées.

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En outre, le secteur agricole a été durement touché, avec 1 178 têtes de bétail emportées par les eaux, exacerbant les difficultés pour les populations locales.

Une aide jugée insuffisante

Bien que l’aide annoncée par Paul Atanga Nji ait été saluée par certains, d’autres voix comme celle de Dieudonné Essomba estiment que la gestion de ce type de catastrophes naturelles ne devrait pas dépendre uniquement d’interventions présidentielles ponctuelles.

Il appelle à une révision des mécanismes de réponse aux urgences, pour que les institutions nationales prennent pleinement leurs responsabilités face à ces crises récurrentes.

Alors que les populations attendent des mesures concrètes pour faire face à cette situation, le débat sur la gestion des crises au Cameroun continue d’alimenter les discussions publiques, soulevant des questions sur la gouvernance et l’efficacité des institutions.

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