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« Des jeunes sont en prison à cause de Kamto » : la phrase d’Ernest Obama qui choque les téléspectateurs

Sur le plateau de Canal Presse (Canal 2 International), Ernest Obama a lancé une nouvelle charge contre le professeur Maurice Kamto et son avocat Me Emmanuel Simh, les accusant d’avoir « menti » en 2018 sur les résultats de la présidentielle et d’être « responsables » de l’incarcération de militants comme Olivier Bibou Nissack.

« Il y a de nombreux jeunes Camerounais qui sont toujours en prison parce que M. Kamto a menti », a-t-il déclaré, sous les regards médusés de ses confrères.

Ces propos ont aussitôt ravivé la mémoire douloureuse des arrestations postélectorales de 2019 et 2020. Des dizaines de militants du MRC avaient alors été interpellés pour avoir manifesté pacifiquement contre la mauvaise gouvernance, les détournements présumés autour de l’organisation de la CAN 2019, et pour dire non à la guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Des organisations de défense des droits humains comme Amnesty International avaient dénoncé des détentions arbitraires et exigé la libération immédiate de ces prisonniers politiques.

Mais au lieu de rappeler ces faits, Ernest Obama choisit une nouvelle fois la voie de la stigmatisation. Ancien directeur de Vision 4, il est connu pour son parti pris constant et ses sorties controversées. Ses positions, souvent alignées sur les discours officiels, avaient déjà suscité l’indignation durant la crise anglophone, lorsqu’il appelait ouvertement à réprimer, voire à “exterminer” les manifestants.

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Cette dernière sortie confirme une dérive inquiétante : celle d’un journaliste qui, au lieu d’éclairer le débat, l’alimente en rancune. Dans un contexte politique toujours fragile, de telles paroles contribuent à polariser davantage l’opinion et à détourner l’attention des véritables enjeux : la justice, la vérité et la réconciliation nationale.

Un rappel s’impose : Bibou Nissack et ses compagnons n’ont pas pris les armes. Ils ont marché pour un idéal : celui d’un Cameroun juste, transparent et en paix.

De plus, Bibou Nissack avait été interpellé chez lui, dans son domicile, la veille de ladite manifestation pacifique.

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