A en croire la Global crypto adoption, une société spécialisée dans la technologie blockchain dans son rapport relatif à l’adoption des monnaies numériques dans le monde, publié récemment, l’Afrique est ainsi devenue la deuxième région au monde à abriter le plus grand nombre de détenteurs de cryptomonnaies après l’Asie (130 millions). Mais pourquoi le Cameroun tarde-t-il à prendre son autonomie au regard de la révolution économique et numérique qui à ce jour, est le principal pourvoyeur d’emplois quid du formel ou de l’informel ?
Si l’on s’en tient à la définition donnée par le moteur de recherche Google, révélation nous sera donnée de ce que, on appelle cryptomonnaie toute devise numérique décentralisée qui utilise des algorithmes cryptographiques et un protocole nommé blockchain pour assurer la fiabilité et la traçabilité des transactions.
Étant donné leur appartenance essentiellement et exclusivement virtuelles, les cryptomonnaies peuvent être stockées dans un portefeuille numérique protégé par un code secret appartenant à un propriétaire. Et comme toute chose ayant des valeurs consommables et consonance virtuelles, il existe des plateformes d’échanges (Binance, Coinbase. Bitstamp. etc) qui servent à acheter changer et/ou revendre de la cryptomonnaie en ligne.
A l’échelle mondiale, on compte aujourd’hui 320millions de détenteurs de cryptomonnaies. Ce chiffre a plus que triplé depuis la publication d’un rapport d’une Université aux États-Unis, de Cambridge en plus précis qui a estimé le nombre de détenteurs de cette unité numérique à 101 millions au troisième trimestre 2020. Donc aujourd’hui, l’estimation peut être revue au double voir au triple.
Dans le rapport de la Global crypto adoption, il est révélé que les détenteurs des cryptomonnaies ont un revenu annuel de 25 000 dollars US. Tout calcul fait, cela va équivaloir à 12 millions 500 milles FCFA l’an, soit plus d’un million par mois de revenus. Là-dessus il faudrait rappeler que ledit rapport révèle que plus de 71 % sont des diplômés du supérieur avec une représentativité des femmes qui reste encore faible, avec seulement 37 % contre 63 % pour les hommes.
Si ça donne de l’argent où est le problème ?
Il est vrai que les monnaies ne sont plus gagées sur l’or depuis 1971. La cryptomonnaie tire ses origines de la philosophie libertarienne ou anarcho-capitalisme, très hostile à l’intervention de l’État. Cependant, les États les plus stables, les font appuyer sur des actifs fiduciaires palpables (appelés stables coins), afin de les contrôler et y adjoindre des impôts.
On va faire le rappel de ce que, les cryptomonnaies sont nées d’Internet et de la mondialisation. De cette logique, elles ne dépendent d’aucune Banque centrale normale et ne constituent en rien des unités monétaires officielles comparables à d’autres monnaies fiduciaires qu’il s’agisse du dollar de la livre sterling ou à l’euro. Sauf qu’elles ont une existence réelle puisqu’elles sont utilisées sur la ’’toile”
Elles fonctionnent donc sur un mode décentralisé et n’ont pas de cours légal même si certains pays les encadrent -comme la France où les gains réalisés sur des mouvements de cryptomonnaies converties en euros sont assujettis à l’impôt.
Cela veut dire qu’elles ne dépendent pas d’une institution financière officielle comme les Banques centrales. Elles qui, ne peuvent indexer et/ou s’imposer que sur des monnaies de réserve comme le dollar ou l’or
Le fait donc que ces cryptomonnaies s’établissent sur des relations de type pair- à-pair sans que n’intervienne une Banque centrale serait donc la bête noire que l’État devrait abattre à tout prix et à tous les prix, vu qu’elles sont incontournables et donc les détenteurs peuvent aisément s’enrichir au grand dam de l’État qui n’a que ses yeux pour pleurer Mais comme c’est l’État, on va trouver des supterfuges pour anéantir un phénomène qui fait fleurir sous d’autres cieux.
Le vrai vaudou quand on sait que, l’Afrique est la deuxième région au monde à abriter le plus grand nombre de détenteurs de cryptomonnaies après l’Asie. Mais l’adoption des monnaies numériques cache de fortes disparités entre les pays.
La Voix du Centre