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Covidgate/Rebecca Enonchong : « les indexés sont toujours en fonction »

Cette actrice très influente de la société civile africaine s’offusque de la légèreté avec laquelle le gouvernement a géré l’épisode des détournements des fonds de lutte contre la pandémie de la Covid-19.

Rebecca Enonchong regrette qu’en dépit du rapport de la Chambre des comptes incriminant de nombreux hauts fonctionnaires, aucun n’ait fait l’objet d’une procédure judiciaire.

Le 16 novembre 2021, la Chambre des Comptes de la Cour Suprême du Cameroun a rendu public son rapport d’audit du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales. Cet organe a révélé des détournements de deniers publics dans le cadre de la gestion de ce fonds d’un peu plus de 200 milliards de FCFA. Un chiffre qui donne le tournis.

Dans le document de 171 pages, les fins limiers de la Chambre des comptes ont déploré entre autres : une surfacturation de 15,3 milliards FCFA sur les tests Covid-19 ; un stock de médicaments de 536 millions FCFA porté disparu ; l’opportunisme et le conflit d’intérêts dans l’attribution des contrats ; 1,2 milliard FCFA de travaux inachevés, mais payés intégralement ; un paiement de 15 milliards FCFA de restes à payer à problème ; des ministres accusés d’avoir vendu des tests de dépistage à l’Etat.

L’on avait alors pensé que ce rapport allait enclencher automatiquement une action en justice, et que les personnes citées par la Chambre des comptes allaient répondre des accusations portées contre elles. Que nenni ! Près d’un an après la publication du rapport, il n’en est toujours rien.

Ce qui offusque le Tech entrepreneure Rebecca Enonchong, qui regrette la légèreté avec laquelle le gouvernement a géré cet épisode.

« Il ne faut pas qu’on oublie CovidGate237. 333 Millions d’euros détournés. 333 Millions ! 218 Milliards de FCFA! Pas une seule inculpation ou arrestation. Les indexés sont toujours en fonction. Mais c’est moi qu’on a arrêté. C’est les marcheurs qui sont en prison. Shame ! », a-t-elle indiqué dans un tweet, dénonçant au passage une justice à tête chercheuse, qui se concentre sur les questions subsidiaires et ignore l’essentiel.

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