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COVID-19 : les pays africains appelés à plus de transparence fiscale

Ils ont enregistré, en 2019, des progrès importants en matière de lutte contre la fraude et le blanchissement d’argent, indique le rapport sur « La transparence fiscale en Afrique » rendu public jeudi 26 juin 2020 lors d’une conférence virtuelle.

De la nécessité pour l’Afrique de mobiliser des recettes fiscales. Le rapport « Transparence fiscale en Afrique 2020 » dresse un état des lieux pour les 32 États membres de l’Union africaine, membres de l’initiative et trois pays non membres à savoir l’Angola, la Guinée Bissau et le Malawi. Il témoigne d’importants progrès sur les deux axes majeurs de l’initiative, notamment la sensibilisation et l’engagement politiques et’ le renforcement des capacités en matière de transparence fiscale et d’échange de renseignements.

Le rapport publié par l’initiative Afrique (IA) du Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales, l’Union africaine et le Forum sur l’administration fiscale en Afrique (ATAF), en partenariat étroit avec la Banque africaine de développement, souligne la nécessité pour les pays du continent de s’engager davantage dans la mobilisation des recettes fiscales, une préoccupation renforcée par le contexte de la pandémie due au coronavirus.

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«L’Initiative Afrique» dont l’objectif est de libérer le potentiel de la transparence fiscale et de l’échange de renseignements pour l’Afrique veille à ce que les pays africains soient équipés pour exploiter les récentes améliorations de la transparence mondiale afin de mieux lutter contre l’évasion fiscale.

Ainsi, La transparence fiscale et l’échange de renseignements (EDR) ont un rôle déterminant à jouer pour aider les gouvernements africains à endiguer les flux financiers illicites (FFI) et accroître la mobilisation de leurs ressources fiscales. Etant donné qu’en Afrique, les flux financiers illicites se situeraient, selon les estimations, « entre 50 et 80 milliards de dollars par an, et 44 % du patrimoine financier du continent serait détenu à l’étranger, ce qui correspond à des pertes en recettes fiscales de 17 milliards d’euros ».

Selon José Garde, présidente du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, « la crise du COVID-19 mettra complètement fin à toute tolérance à l’égard de l’évasion fiscale ».

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Pour Logan Wort, Secrétaire exécutif de l’ATAF, « maintenant plus que jamais, le travail sur la transparence fiscale est important pour l’Afrique, et les efforts de collaboration de l’ATAF et du Forum mondial garantiront que les pays africains améliorent leurs échanges d’informations tout en contribuant à la lutte contre les flux financiers illicites ».

Néanmoins, le Document relève ainsi que les pays africains ont fortement progressé, dans la réaffirmation de leurs engagements et le renforcement de leurs capacités pour parvenir à la transparence fiscale. Ils ont participé grandement au partage d’informations sur les flux de fonds illicites.

Source : L’Economie

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