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Covid-19: le manque d’accompagnement financier handicape la riposte

Les mesures édictées jusqu’ici par les pouvoirs publics, souffrent de l’absence d’accompagnement financier.

Au cours de la deuxième semaine de mars, apprend-on, le gouvernement avait tablé sur un budget de 6 milliards de FCfa pour la réponse (provisoire?) à la pandémie du coronavirus sur le volet financier de la lutte.

Par ailleurs, le pays compte affecter à cette cause sanitaire 45 milliards de F CFA sur les 220 milliards des titres publics que le ministère des Finances veut lever, dès le 08 avril, sur le marché monétaire de la Beac.

Une prévision de loin inférieure voire insignifiante, au regard de l’exemple qui nous vient d’autres pays du même gabarit économique que le Cameroun ou qui sont moins nantis en ressources que le Cameroun.

Le Sénégal, pour ne prendre que cet exemple, a décidé de mobiliser une enveloppe de souveraineté de l’ordre de 1000 milliards de francs CFA pour soutenir l’économie pendant la période d’implémentation des mesures d’urgence décrétées par le président Macky Sall.

Une autre dotation, de 50 milliards celle-là, devrait être affectée à la prise en charge alimentaire des populations. Les mesures de ce pays étranger prévoient également un allègement fiscal de 200 milliards de F CFA au profit des entreprises.

Au-delà de la volonté manifeste de Yaoundé et de l’effet d’annonce qui en résulte, le principal effort de déploiement observé jusqu’ici, de la part des pouvoirs publics de notre pays, outre la somme d’unmilliard Fcfa, se limite à la sensibilisation.

Les Camerounais commencent à s’habituer à ces paroles d’hôtesses qui ont supplanté les sonneries d’attente sur les téléphones lorsque l’on émet un appel, et qui sensibilisent sur les mesures de précaution à prendre pour prévenir le covid-19.

Le Gicam, lui aussi, a mis en marche sa machine. Dans le hall d’accueil de l’immeuble siège à Douala-Bonanjo, dans les différents couloirs, des supports renseignent le visiteur sur les mesures prescrites aux entreprises comme le port obligatoire du cache-nez lors des réunions, le télétravail partiel ou total, la réorganisation du travail et le réaménagement de certains postes de travail, l’annulation des réunions non essentielles ou encore l’utilisation des gels hydroalcooliques, entre autres solutions de désinfection.

Le Gicam n’entend pas rester les bras croisés. « Nous devons assumer notre part du fardeau, tout aussi essentielle : dans la lutte contre cette pandémie, le monde économique constitue les « forces arrière » (…) Nous avons tous un rôle déterminant à jouer dans le nécessaire déploiement de la solidarité et de la résilience de l’outil de production », écrit le président du Gicam, le 27 mars.

« En tant que promoteurs et dirigeants d’entreprises, notre défi est d’assurer la continuité de la production, pas pour des raisons strictement économiques et financières, notamment dans les secteurs vitaux et dans tous les domaines connexes. Il est important en effet que nous n’ajoutions pas a la crise sanitaire, une crise de carence dans l’approvisionnement de nos populations.”

Le Gicam en appelle enfin à « plus de solidarité, de compréhension et de souplesse, notamment dans la gestion des relations contractuelles entre clients et fournisseurs, entre donneurs d’ordres et sous-traitants, entre banquiers et entreprises, entre créanciers et débiteurs”.

Source: Le Jour

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