fbpx

Cameroun Actuel

Covid-19 : des entreprises déjà en difficulté

Les Pme et grandes entreprises subissent les premières conséquences de la crise sanitaire.

Nathalie B. tient trois entreprises dans les secteurs de l’hôtellerie, du commerce, des bâtiments et travaux publics. Ses associés et elle récoltaient en quantités non négligeables les retours sur investissements. Et puis au lendemain de l’annonce des premiers cas du Covid-19 au Cameroun, tout a complètement changé.

« J’ai dû fermer la première entreprise en mi-mars à cause de la nature de son activité qui était hautement exposée aux risques venant des voyageurs de l’étranger. J’ai fermé la deuxième fin mars. Elle est moins à risque que la première, mais je ne voulais pas que mes employées prennent le risque de prendre des transports en commun et être contaminées», explique ce chef d’entreprise trentenaire qui a requis l’anonymat. Quant à la dernière structure, c’est à partir de chez elle qu’elle la fait tourner.

Chez Else Atok, promotrice d’une agence de tourisme, c’est chômage technique pour tous. « Pour le moment, on est vraiment mort. Déjà, on sortait de janvier qui est une saison financière difficile.

De février à mai, on est dans la haute saison car le temps est relativement beau, mais on ne pourra rien faire. Tous les voyages ont été annulés », déplore la jeune dame. Ce mardi matin, l’entrée principale d’une discothèque située au centre-ville de Yaoundé est fermée à double tour.

Le gardien apprendra à l’équipe de CT qu’il en est ainsi depuis la mise en œuvre des mesures du gouvernement. « Tout est vraiment à l’arrêt. Les patrons vont peut-être revenir lorsque le gouvernement aura levé les mesures », regrette l’employé qui sortait visiblement d’une sieste anticipée.

Dans certaines grandes entreprises, c’est le travail alternatif qui se fait. Comme dans cette entreprise de distribution d’eau où il y a des rotations pour les personnels de la production, de la distribution et du commercial.

Dans une entreprise brassicole, seuls 10% du personnel est mobilisé dans les usines, en alternance. A ce niveau, le manque à gagner sera véritablement évalué dans les prochains jours, indiquent quelques sources.

Quid du paiement des salaires ? Si dans ces structures à la trésorerie plus conséquente on n’envisage pas un non-paiement des salaires, l’entrepreneur à la tête de trois entreprises avoue ne pas encore savoir comment les choses vont se passer pour le mois d’avril.

« Je me suis battue pour que tout le monde perçoive son salaire intégralement à la fin du mois de mars. Pour avril par contre, cela risque d’être compliqué, vu qu’il y aura aucune entrée de mon côté», justifie-t-elle.

A la tête d’une entreprise de production de vêtements, un autre entrepreneur s’est reconverti. Avec ses équipes, il a ouvert trois cafétérias dans des carrefours de la ville où les activités sont plutôt rentables.

Source : Cameroon Tribune

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi